Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - U.R.E.I.) publiée le 16/07/1992

M. Albert Voilquin demande à M. le ministre de l'intérieur et de la sécurité publique , alors que l'automobiliste français craint d'être de plus en plus traité comme un délinquant, sinon permanent, du moins en puissance (amendes, sanctions, prison, etc.) et que les pouvoirs publics insistent sur la priorité de la prévention sur la répression (sauf cas grave), la question se pose de savoir pourquoi les forces de l'ordre chargées de la sécurité routière s'ingénient presque tout le temps à se servir du radar (cinémomètre) comme d'un piège, en se cachant, et non comme d'un instrument de dissuasion, en ne craignant pas de se montrer.

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Réponse du ministère : Intérieur publiée le 27/08/1992

Réponse. - Après le tragique bilan de 1972, plus de 16 000 morts, les pouvoirs publics ont engagé une politique vigoureuse en faveur de la sécurité routière. Les actions entreprises ont permis de réduire à moins de 10 000 tués par an les victimes d'accidents de la circulation, alors même que le nombre de véhicules en circulation a doublé. Ce bilan reste néanmoins inacceptable, d'autant que l'insécurité routière est la première cause de mortalité et de handicap chez les jeunes. L'analyse des causes d'accident a mis en relief que, dans la quasi-totalité des cas, il apparaît au moins un facteur lié au comportement des usagers, dont en premier lieu la vitesse excessive ou inappropriée. Cette conclusion a fait l'objet de nombreuses campagnes de prévention, tant dans la presse audiovisuelle qu'écrite, afin de sensibiliser les conducteurs aux risques liés aux excès de vitesse. Les services de police ont, quant à eux, la charge de constater les infractions des conducteurs qui, par inconscience ou des transgressions délibérées, mettent en danger leur sécurité et celle des autres. Les modalités employées à cet effet relèvent, d'une part, des éléments techniques des matériels utilisés et, d'autre part, des caractéristiques topographiques des lieux contrôlés. C'est en tenant compte de ces diverses contingences que les fonctionnaires de police choisissent l'emplacement d'implantation du cinémomètre radar.

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