Question de Mme BIDARD-REYDET Danielle (Seine-Saint-Denis - C) publiée le 09/07/1992

Mme Danielle Bidard-Reydet attire l'attention de M. le Premier ministre sur la situation aggravée de la sécheresse en Afrique australe et orientale. Ce sont plus de 18 millions d'Africains qui sont menacés de mort ; c'est une véritable catastrophe humaine. Face à cette situation, les cris d'alarme se multiplient, on ne peut rester insensible à l'appel de détresse de 15 pays d'Afrique. A ce sujet, une conférence extraordinaire a été convoquée les 1er et 2 juin 1992 à Genève, à la demande de l'O.N.U. et de la conférence pour la coordination du développement en Afrique australe pour rappeler l'urgence à secourir les populations victimes de la sécheresse. Devant la gravité du problème de la famine aiguë dans le continent africain, elle lui demande dans le cadre de la solidarité internationale de l'aide aux peuples en difficulté, de prendre toutes les dispositions pour envoyer d'urgence une aide alimentaire à la hauteur des besoins et pour aider ces pays à trouver des solutions aux problèmes qu'ils rencontrent.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 13/08/1992

Réponse. - Le Gouvernement français est conscient du caractère dramatique de la sécheresse qui sévit cette année dans toute l'Afrique australe. Le problème est d'autant plus crucial que l'acheminement de l'aide aux pays les plus durement touchés (notamment le Mozambique, le Zimbabwe, la Zambie, l'Angola) se heurte à des problèmes de transport et de sécurité, tandis que les opérations d'acheminement doivent tenir compte des difficultés posées d'une part par les passages des frontières et d'autre part par le nombre réduit de ports utilisables dans la région. La communauté internationale s'est mobilisée pour faire face à ce fléau : comme vous le soulignez, une conférence extraordinaire a été convoquée les 1er et 2 juin à Genève à l'initiative notamment de la SADCC (conférence pour la coordination du développement en Afrique australe) et du président du Botswana. La contribution française à l'appel lancé en faveur de l'Afrique australe par le coordonnateur des actions d'urgence des Nations Unies, M. Eliasson, s'établit à environ 100 millions de francs français. Il faut rappeler aussi que la France participe à hauteur de 20 p. 100 à l'effort, très significatif, consenti par la Communauté économique européenne à cet égard.

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