Question de Mme SELIGMANN Françoise (Hauts-de-Seine - SOC) publiée le 02/07/1992

Mme Françoise Seligmann attire l'attention de M. le ministre de la santé et de l'action humanitaire sur le report de la campagne de sensibilisation pour la contraception en direction des jeunes, élaborée en collaboration avec les associations (planning familial, parents d'élèves) et dont le principe répond à un besoin réel, car l'information sur la contraception et le préservatif constitue une prévention nécessaire contre les grossesses des adolescentes et les maladies sexuellement transmissibles, en particulier le SIDA. Elle rappelle que, pour limiter les grossesses non désirées, sources de drames personnels, familiaux et professionnels et qui peuvent aboutir à l'avortement, il est nécessaire que les jeunes aient accès à une contraception efficace et bien vécue. Une campagne d'information précise doit faire connaître à ce public jeune les différentes méthodes contraceptives qui ne se résument pas à la pilule, et chacun doit pouvoir choisir en connaissance de cause et de conséquence - librement et donc responsablement - la méthode contraceptive qui lui convient en raison de son mode de vie, de son partenaire, de sa santé et de son désir. Elle constate qu'en ce domaine beaucoup reste à faire alors que l'information vers la jeunesse demeure presque inexistante en dehors d'initiatives limitées. Elle rappelle que la dernière campagne sur la contraception, lancée par le ministre des droits de la femme de l'époque, a maintenant dix ans. De plus, elle s'inquiète du fait que le préservatif, qui s'avère aujourd'hui le meilleur moyen d'assurer en même temps la contraception et une prophylaxie efficace à l'égard du SIDA, soit d'un prix trop élevé (aux environs de 100 francs les 24). Elle lui demande, tout d'abord, à quand est reportée la campagne sur la contraception qui doit permettre à ceux qui sont les moins informés d'être plus avertis. Elle lui demande, aussi, si des mesures ne peuvent être envisagées rapidement, en raison de l'urgence posée par le développement du SIDA, afin que, désormais, les préservatifs soient remboursés et que la contraception masculine et la prévention contre les MST ne soient pas un luxe mais un mode de protection d'ordre public.

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Transmise au ministère : Droits des femmes


La question est caduque

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