Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 30/04/1992

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre de l'économie et des finances, que, selon les informations parues dans la presse de la région Rhône-Alpes du 27 avril 1992, les offres d'emploi enregistrées par l'Agence nationale pour l'emploi dans le Rhône s'élèveraient seulement à 33 499 en 1990 et 28 865 en 1991, soit une baisse de 4 634. Il lui demande quels vont être les objectifs et les moyens de sa politique économique, monétaire et budgétaire pour que la courbe du chômage s'infléchisse enfin, notamment dans le département du Rhône.

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Réponse du ministère : Économie publiée le 06/08/1992

Réponse. - La stratégie du Gouvernement en faveur de l'emploi comporte deux volets : la recherche d'une croissance plus forte par une politique de compétitivité visant à accroître la part des producteurs français sur les marchés mondiaux ; l'amélioration du fonctionnement du marché du travail par la mise en oeuvre de réformes structurelles (éducation, coût du travail pour les emplois peu qualifiés, traitement du chômage de longue durée). Tant la politique monétaire, par la maîtrise de l'inflation, que la politique budgétaire, par la priorité donnée à l'investissement sous toutes ses formes, ou enfin la politique des revenus, par la modération des évolutions nominales, concourent à l'objectif de compétitivité. Les résultats déjà obtenus en matière de compétitivité nous assurent depuis un an et nous donneront en 1992 et 1993 une croissance supérieure à celle de nos partenaires européens, ce qui se traduira favorablement sur l'emploi, avec le décalage habituel qui correspond au délai normal et nécessaire pour que les chefs d'entreprise prennent conscience du redressement des perspectives et procèdent aux embauches. La priorité donnée à l'emploi et à la lutte contre le chômage est illustrée par l'importance des actions spécifiques menées dans ces domaines. Un programme sans précédent a été engagé contre le chômage de longue durée : 900 000 chômeurs se verront proposer, avant la fin octobre, soit un emploi, soit une formation adéquate, soit une activité d'intérêt général en faveur de l'environnement, des jeunes défavorisés, des malades, des personnes âgées ou de la sécurité urbaine. Ce dispositif vient en complément de nombreuses actions engagées au cours des dernières années, parmi lesquelles on peut citer : la relance de l'apprentissage ; l'exonération des cotisations patronales de sécurité sociale pour l'emploi d'un jeune sans qualification (" exo-jeunes ") ; l'encouragement, sous forme d'aide fiscale, à la création d'emplois fa miliaux ; le plan global en faveur des PME-PMI. Par ailleurs, la dimension locale et notamment départementale, du traitement du chômage n'a pas été oubliée. Un plan d'action a été développé autour de trois axes : responsabiliser l'Etat au niveau local sur la lutte pour l'emploi et contre le chômage, simplifier les procédures dont il dispose pour agir dans ce domaine, professionnaliser les structures sur lesquelles il peut s'appuyer. Le département du Rhône, comme le reste de la France, bénéficiera de cette politique résolue en faveur de l'emploi.

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