Question de M. COLLETTE Henri (Pas-de-Calais - RPR) publiée le 27/02/1992

M. Henri Collette ayant noté avec intérêt, qu'avec 4 milliards de francs d'exportations, la France est redevenue en 1991, le quatrième partenaire de l'Iran, demande à M. le ministre délégué à l'industrie et au commerce extérieur de lui préciser les perspectives actuelles du contrat susceptible d'être réalisé par Gaz de France pour un contrat d'approvisionnement (La Lettre de l'Expansion, 27 janvier 1992, n° 1092).

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Réponse du ministère : Industrie publiée le 28/05/1992

Réponse. - L'Iran, qui dispose d'un potentiel gazier considérable avec 13 p. 100 environ des réserves mondiales a pour objectif de valoriser une partie de son gaz en l'écoulant vers la CEI mais également sur le marché européen. Plusieurs solutions sont envisagées pour exporter du gaz vers l'Europe comme la construction d'un gazoduc passant par la Turquie ou un raccordement en Ukraine aux réseaux existants entre l'Europe et la CEI. L'exportation de gaz naturel liquide par navires méthaniers à partir de Kangan, port situé sur le golfe Persique, constitue également une option possible. L'arrivée du gaz iranien en France et plus généralement en Europe reste donc conditionnée par la réalisation effective de l'un ou l'autre de ces projets dont la rentabilité reste à établir. L'Iran et GDF ont dans ce cadre conclu un accord au début de l'année 1991 pour procéder conjointement à l'examen des conditions d'acheminement du gaz iranien vers l'Europe. De plus, la filiale d'ingénierie de Gaz de France, Sofregaz, s'est vue confier en mai 1991 un contrat de fourniture d'équipements pour une usine de traitement de gaz. Ce contrat s'inscrit dans les perspectives iraniennes d'exploitation et de commercialisation des gisements situés dans le sud du pays. GDF n'a donc pris à ce jour aucune décision d'achat de gaz iranien, mais participe activement à l'étude de faisabilité de ces projets. Dans l'hypothèse où l'un de ces projets aboutirait dans les dix à quinze ans à venir, GDF pourrait alors se porter acquéreur de gaz iranien. Cette éventualité serait de nature à contribuer à la diversification de l'approvisionnement gazier de la France et plus généralement de l'Europe, dont le marché est caractérisé actuellement par une concentration de l'offre entre quatre pays producteurs.

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