Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 26/12/1991

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre des départements et territoires d'outre-mer les destructions, blessures et morts dramatiques causées en Polynésie par le cyclone Wasa. Il lui demande : 1° le bilan en pertes humaines et matérielles de ce cyclone ; 2° l'évaluation du coût de ces dommages, 3° les moyens mis en oeuvre pour venir au secours des populations sinistrées ; 4° le montant des crédits budgétaires qui seront affectés en 1992 à la réparation des dommages causés par ce cyclone ; 5° l'action envisagée pour prévenir désormais plus efficacement les risques que de tels cyclones font courir aux populations de la Polynésie française.

- page 2884


Réponse du ministère : Départements et territoires d'Outre-mer (DOM-TOM) publiée le 17/09/1992

Réponse. - Le cyclone Wasa a éprouvé le territoire de Polynésie française du 6 au 14 décembre 1991. Le bilan humain du cataclysme s'établit de façon directe à plusieurs blessés sans gravité sur les atolls et de manière indirecte à deux morts pris dans un glissement de terrain postérieurement au passage du cyclone. Pendant le passage du cyclone, l'Etat, dans le cadre des opérations de secours d'urgence, a été amené à engager 6,8 MMF, dont 5,3 MMF au titre des efforts déployés par les forces armées. A la suite de la catastrophe, une évaluation des dommages causés a été réalisée par des experts qui ont chiffré ces derniers de la manière suivante : dégâts mobiliers et immobiliers aux biens des particuliers : 111,24 MMF ; dégâts subis par les agriculteurs : 13,20 MMF ; dégâts aux biens communaux : 18,50 MMF ; dégâts aux biens territoriaux : 57,40 MMF ; dégâts aux biens de l'Etat : 8,25 milliards de francs. Pour aider les habitants et les collectivités publiques sinistrés l'Etat a mis en place le système de secours suivant : 1° afin de déblayer les routes et d'apporter les premières réparatioons urgentes aux bâtiments publics, l'Etat a délégué au lendemain du cyclone 2,7 MMF représentant 1 000 mois de rémunération d'auxiliaires ; 2° pour secourir les particuliers atteints dans leurs biens 35,13 MMF ont été affectés sur le fonds de secours ; 3° l'Etat a accepté de participer pour 10,6 MMF à la remise en état des exploitations agricoles et à l'indemnisation des pertes de récoltes ; 4° 6,14 MMF doivent assurer le subventionnement des opérations de reconstruction communale et 8,25 MMF la remise en état des installations de l'Etat. 5° enfin, l'Etat a pris intégralement en charge pour 1,2 milliard de francs la réparation des établissements d'enseignement appartenant au territoire. Au total l'intervention directe de l'Etat après le cyclône Wasa engage donc les deniers publics pour plus de 70,8 MMF. En outre, le gouvernement de la Polynésie française qui, pour sa part, a dépensé 9,68 MMF dans le cadre de l'aide aux sinistrés a reçu l'assurance d'un prêt des caisses publiques d'environ 55 milliards de francs pour assurer la reconstruction des infrastructures et des bâtiments territoriaux. Dans l'intérêt de tous, l'Etat, bien que les compétences norminatives appartiennent aux autorités locales, insiste pour que les opérations de reconstruction prennent en compte les dangers cycloniques et les risques inhérents à la situation géographique de certains terrains. Dans ce cadre, au-delà de la sensibilisation des populations et des autorités communales, la participation des partenaires privés (notamment des entrepreneurs et des architectes) ainsi que du territoire a été recherchée.

- page 2120

Page mise à jour le