Question de M. RENAR Ivan (Nord - C) publiée le 05/12/1991

M. Ivan Renar attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, sur la situation des enseignements artistiques. En effet, alors que la loi n° 88-20 du 6 janvier 1988 faisait obligation à l'Etat d'assurer aux lycéens de toutes sections l'accès à un véritable enseignement de la musique et des arts, les enseignements artistiques restent les " parents pauvres " de l'éducation nationale. Nous pouvons mesurer l'écart entre cet objectif ambitieux et la réalité. Ainsi, dans l'académie de Lille, à la rentrée 1991, seuls 13 lycées sur 78 avaient un poste d'arts plastiques contre 27 en 1977, 3 avaient un poste en éducation musicale contre 12 en 1977. Si la situation dans les collèges s'est améliorée, il n'en reste pas moins que 98 collèges sur 129 n'ont pas de poste en arts plastiques, 107 n'ont pas de poste en éducation musicale. A ce déficit de poste, s'ajoutent les conditions d'enseignement très difficiles. Les professeurs d'enseignements artistiques sont les seuls enseignants du second degré à effectuer un service supérieur à dix-huit heures. Certains ont en charge 600 élèves. Classes chargées, absence de locaux adaptés sont autant d'autres freins à la pratique de ces enseignements. Loin de résoudre ces difficultés, la réforme des programmes des lycées contribue à un nouveau recul face aux objectifs affichés. L'application des mesures envisagées, contre l'avis du conseil national des programmes, particulièrement à la transformation de la section A 3 en matière optionnelle et à l'interdiction faite aux lycéens des sections économiques et scientifiques d'avoir enfin accès à une véritable formation artistique conduirait à la quasi-disparition des enseignements artistiques au lycée. En conséquence, il lui demande quelles mesures il compte prendre afin de développer, dans le secondaire, l'éducation artistique conformément aux objectifs de la loi de 1988.

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La question est caduque

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