Question de M. COLLETTE Henri (Pas-de-Calais - RPR) publiée le 14/11/1991

M. Henri Collette demande à M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, de lui préciser si le Gouvernement français envisage d'intervenir afin que Mme Aung San Suu Kyl, qui vient de se voir décerner le prix Nobel de la paix, soit libérée en Birmanie où, semble-t-il, elle est détenue dans des conditions qui sont contraires aux droits de l'homme.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 26/12/1991

Réponse. - Le gouvernement français, gravement préoccupé par la situation des droits de l'homme en Birmanie et par le sort de Mme Aung Suu Kyi, n'a pas attendu que le prix Nobel lui soit décerné pour entreprendre, avec ses partenaires de la Communauté, des démarches en vue d'obtenir sa libération mais aussi, plus généralement, le respect, par le gouvernement birman des résultats des élections qui ont eu lieu en mai 1990 et qui ont donné au parti de Mme Aung San Suu Kyi une très nette majorité. Ces démarches s'étant révélées sans effet, la France a estimé qu'il fallait profiter de l'intérêt qu'éveille maintenant la situation de la Birmanie dans le monde après l'attribution du prix Nobel de la paix à Mme Aung San Suu Kyi pour proposer à ses partenaires différentes démarches à caractère humanitaire visant à obtenir un droit de visite pour son époux et pour un groupe de médecins internationaux. La France s'est efforcée de rallier à cette initiative d'autres pays. Une lettre a été adressée au général Saw Maung, chef du gouvernement militaire birman, après que les tentatives effectuées pour obtenir un entretien aient échoué. Les Douze ont également entrepris, avec les Etats-Unis, des démarches auprès de l'Asean et du Japon pour les convaincre de voter le texte de la résolution sur la Birmanie présenté à l'assemblée générale de l'O.N.U. La France continuera à engager toutes actions utiles en direction des autorités birmanes en faveur de Mme Aung San Suu Kyi.

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