Question de M. CHAUTY Michel (Loire-Atlantique - RPR) publiée le 07/11/1991

M. Michel Chauty attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de la fonction publique et de la modernisation de l'administration, sur les formalités administratives de déclaration à la sécurité sociale des employés et gens de maison. En effet, les employeurs de gens de maison sont souvent, par la force des choses, des personnes âgées. Nombre d'entre elles se plaignent de la complexité administrative de déclaration de leurs employés, et ce en particulier vis-à-vis de la sécurité sociale. Cette situation pousse certains employeurs soit à ne pas déclarer leur employé, soit à exécuter soi-même le travail afin de respecter la loi. Ne serait-il pas alors souhaitable d'instaurer un taux forfaitaire applicable aux heures faites, et ce quelle que soit la tranche de salaires dans laquelle se trouve l'employé ? Tout autre effort de simplification administrative paraît désirable puisque, au-delà de cette amélioration de transparence, c'est aussi le marché du travail, et en particulier des personnes faiblement qualifiées, qui s'en trouve positivement affecté. Que compte faire le Gouvernement en matière de simplification administrative de déclaration des gens de maison ?

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Transmise au ministère : Affaires sociales


Réponse du ministère : Affaires sociales publiée le 07/05/1992

Réponse. - L'honorable parlementaire a appelé l'attention sur la complexité du système déclaratif auprès des U.R.S.S.A.F. des employés de maison, notamment pour les personnes âgées. Depuis le 1er janvier 1992, le Gouvernement a engagé une action d'envergure en faveur des emplois familiaux afin d'alléger la gestion administrative et les charges financières des particuliers employeurs. Ainsi, le nombre de formalités a été réduit lors de la première embauche d'un salarié. Un même document permet à l'employeur non seulement de se déclarer à l'U.R.S.S.A.F. mais également de demander l'immatriculation de son salarié auprès de la C.P.A.M. ou le bénéfice de l'exonération " tierce personne " ou de l'allocation de garde d'enfants à domicile. Une autre mesure permet à présent aux employeurs de recevoir des bulletins de paie diffusés par les unions de recouvrement. Ces bulletins, dont l'utilisation n'est pas obligatoire, ne comportent plus qu'un nombre réduit d'informations. Par ailleurs, les U.R.S.S.A.F. proposent un système de précalcul des cotisations sociales. A la demande des employeurs, les U.R.S.S.A.F. calculent elles-mêmes le montant des cotisations dues, l'employeur n'ayant plus qu'à déclarer le nombre d'heures de travail effectuées par son salarié au cours du trimestre et la rémunération nette horaire versée. Ces mesures se doublent d'une importante réduction d'impôt. En effet, ces contribuables pourront déduire, à partir de 1993, du montant de leur impôt la moitié des dépenses salariales consacrées à tout emploi familial dans la limite de 25 000 francs par an. Enfin, en ce qui concerne le cas particulier des personnes âgées, elles peuvent également recourir à l'assistance des associations de services aux personnes mises en place depuis le 1er janvier. Ces associations sont habilitées - dans certaines limites - à effectuer toutes les démarches et les formalités administratives en lieu et place de l'employeur ou à mettre à la disposition des personnes âgées du personnel de maison. L'ensemble de ce dispositif, dont l'expérience montrera si des ajustements se révèlent nécessaires, doit permettre d'adapter au cas spécifique des emplois familiaux une législation parfois complexe et mal admise par les particuliers.

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