Question de M. BESSE Roger (Cantal - RPR) publiée le 25/10/1990

M. Roger Besse fait sien l'émoi suscité par les propos que proclamait à Nantes, le 26 octobre dernier, le ministre de l'agriculture d'alors, devant les parlementaires du parti socialiste : " Le nombre d'agriculteurs n'est pas une question fondamentale. Sur le million d'agriculteurs, la moitié va disparaître. On n'en remplacera pas un pour un... Dans quinze ans, l'essentiel de la production agricole se produira dans le bassin parisien et dans le grand ouest. Ailleurs, il n'y aura que des arbres et des yeux pour pleurer . " (Extrait du journal l'Indépendant du 28 septembre 1990). S'agissant d'une prise de position d'une extrême importance pour les zones considérées, il prie M. le ministre de l'agriculture et de la forêt de bien vouloir lui faire savoir si, au-delà de la réponse faite lors de la séance du 9 octobre dernier, il s'agit bien " d'une appréciation caricaturale " ou si, au contraire, il considère que les zones défavorisées et de montagne peuvent encore se prévaloir d'un rôle économique lié à des productions spécifiques et traditionnelles et non pas seulement à une fontion limitée à la protection de l'environnement.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 06/08/1992

Réponse. - Une des difficultés majeures rencontrées par les zones rurales (et notamment les plus fragiles d'entre elles, sur environ 40 p. 100 du territoire) est la transmission des entreprises et l'installation des jeunes. L'agriculture n'échappe pas à cette difficulté, et nous y sommes confrontés depuis de nombreuses années en tentant de créer les conditions d'un flux d'installations de jeunes sur des exploitations viables et durables garant d'un nouvel équilibre capable d'assurer la valorisation et la gestion de l'ensemble de notre espace rural. Dans ce contexte, toute région pourra se prévaloir d'un rôle économique et social même si les sources de revenus des exploitations des zones rurales fragiles et de montagne auront à s'ouvrir sur la valorisation de certains atouts de façon à compenser certains handicaps. C'est dans cet esprit que la notion de " plan de développement durable " est actuellement proposée par le Conseil interministériel d'aménagement du territoire, en accord avec la commission des communautés économiques européennes.

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