Question de M. OUDIN Jacques (Vendée - RPR) publiée le 13/09/1990

M. Jacques Oudin demande à M. le ministre des postes, des télécommunications et de l'espace pour quelle raison les usagers ne peuvent trouver à leur disposition dans les bureaux de poste des communes de France d'appareils de télex, de télécopie ou de Minitel... Sans méconnaître qu'il soit nécessaire qu'un certain trafic justifie la mise en oeuvre de ces services, il n'en demeure pas moins que leur absence quasi totale dans les bureaux de poste est particulièrement préjudiciable pour l'ensemble des usagers. Il lui demande également pour quelle raison il n'est pas possible d'envoyer en poste restante soit des télex, soit des télécopies. La modernisation du service de la poste qui est souhaitée et attendue des Français semble justifier tout à fait la mise à disposition du public de ces facilités télématiques.

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Réponse du ministère : Postes publiée le 29/11/1990

Réponse. - La question de l'honorable parlementaire appelle les précisions suivantes : 1. Télécopie : Postéclair, service de télécopie de La Poste, accepte dans les mêmes conditions qu'une lettre l'envoi de messages en poste restante. Ce service est ouvert avec cinquante pays. Au niveau national, le parc de télécopieurs installés dans les bureaux de poste de la France métropolitaine et les D.O.M. s'établit actuellement à 780. Ce réseau permet de desservir la totalité des villes de 20 000 habitants et plus. Il est prévu de l'étendre progressivement aux villes de plus de 10 000 habitants et d'installer des télécopieurs en milieu rural, à raison d'un appareil par canton (cette dernière mesure, préconisée par le rapport du sénateur Delfau a été retenue par le ministre). Ce programme d'équipement se déroulera sur cinq ans et portera le parc au delà de 3 000 appareils. Dès la fin 1991, 500 appareils supplémentaires seront implantés. De plus, une nouvelle formule de télécopieurs en libre service est en cours d'expérimentation dans deux bureaux de poste. Si cette expérience s'avère positive, la généralisation qui s'ensuivrait permettrait une amélioration de la densité de ce réseau, ainsi qu'une meilleure utilisation de celui-ci. 2. Télex : il n'existe pas, dans les bureaux de poste, d'appareils télex mis à la disposition des usagers, car leur implantation, compte tenu de l'insuffisance du trafic qui serait écoulé, reviendrait à un coût hors de proportion avec le service. Les téléimprimeurs qui équipent certains bureaux sont utilisés, côté services, pour les besoins du service télégraphique. 3. Minitel : l'annuaire électronique est mis gratuitement à la disposition des usagers dans un nombre important d'établissements. Afin d'offrir à la clientèle l'accès à plusieurs autres services actuellement accessibles par minitel, les différents problèmes d'ordre tarifaire, déontologique et technique que soulève l'utilisation des Minitels dans les bureaux de poste, sont actuellement en cours d'étude. Toutefois, deux produits de France Télécom sont déjà proposés : a) le Point-Minitel, support de communication destiné à tous les lieux de grand passage (gares, métro, musées, centres commerciaux, etc.) permet d'accéder en libre-service à des services télématiques. En raison de leur coût très élevé, ces terminaux dit " Publividéotex " sont réservés pour les besoins d'un public très important et ne peuvent, en conséquence, être implantés dans les bureaux de poste ; b) le Point-phone Minitel est un Minitel donnant accès à tous les services télématiques couplé avec un Point-phone (publiphone à pièces) et une imprimante (en option). Un appareil de ce type est en service dans les bureaux de poste de Paris-Observatoire et de Paris-06 - Cherche Midi. Sa généralisation est subordonnée à la décision de sa commercialisation et à la phase d'expérimentation qui sera menée à cet effet. Dans ce dernier bureau, un Lectel adaptateur Minitel permet l'accès de l'annuaire électronique aux non-voyants : chaque page affichée à l'écran est restituée oralement par une synthèse vocale. L'expérimentation de ce dispositif sur d'autres sites pourra être examinée en concertation avec les associations représentatives des non-voyants.

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