Question de M. LENGLET Charles-Edmond (Somme - R.D.E.) publiée le 07/06/1990

M. Charles-Edmond Lenglet appelle l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et du budget, sur la vive hostilité des artisans du bâtiment à l'égard de la mise en application, en janvier 1991, de la contribution additionnelle de 0,4 p. 100 sur le chiffre d'affaires pour résorber le déficit du Fonds de compensation des risques de l'assurance construction. Les artisans du bâtiment, qui ne sont responsables que de 24 p. 100 des sinistres, acceptent de contribuer à résorber ce déficit mais seulement pour leur juste part, alors que ce n'est pas le cas avec les dispositions pévues à l'article 49. Il lui demande donc ce qu'il compte faire pour réviser cette mesure qui, si elle était appliquée en l'état, entraînerait de graves conséquences financières pour le secteur du bâtiment et plus particulièrement sur le marché de la construction de maisons individuelles.

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Réponse du ministère : Économie publiée le 02/08/1990

Réponse. - L'article 42 de la loi de finances rectificative pour 1989 a établi un dispositif cohérent visant à permettre au fonds de compensation des risques de l'assurance construction de faire face durablement aux charges qui lui incombent. L'économie générale de ces mesures est de partager de manière équilibrée l'effort contributif entre l'Etat, le secteur du bâtiment et le secteur des assurances. L'institution, au bénéfice du fonds, d'une contribution additionnelle de 0,4 p. 100 assise sur le chiffre d'affaires correspondant à l'exécution de travaux de bâtiment, due par toute personne ayant souscrit un contrat d'assurance de responsabilité décennale, est un élément essentiel de cet ensemble de mesures de redressement. La mesure prolonge celle votée en 1983 qui avait instituée une contribution au fonds de compensation des risques de l'assurance construction de 8,5 p. 100 pour les artisans et de 25,5 p. 100 pour les grosses entreprises. De 1983 à 1989, les artisans ont participé à hauteur de 6 p. 100 aux recettes du fonds alors qu'ils sont à l'origine en 1989 de 25 p. 100 des sinistres et qu'ils représentent 43 p. 100 du chiffre d'affaires du bâtiment. Dans ce contexte, il est légitime que le principe de solidarité, clairement affirmé lors de la mise en place des mesures précitées, se manifeste au sein même du secteur du bâtiment et que, de ce fait, la contribution additionnelle sur le chiffre d'affaires des professionnels de ce secteur s'impose, selon les mêmes modalités, à toutes les personnes ayant souscrit un contrat de responsabilité décennale.

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