Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 22/03/1990

M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, quelle sera la politique de coopération proposée par notre pays à l'égard de la nouvelle équipe dirigeante du Nicaragua qui va tenter de rétablir enfin la démocratie, après tant d'années de régimes totalitaires.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 14/06/1990

Réponse. - La position constante du Gouvernement vis-à-vis de la situation au Nicaragua et, plus généralement, de l'Amérique centrale ressort de deux principes clairs : respect de la volonté, libre et souveraine, du peuple nicaraguayen ; appui au processus de paix issu des accords régionaux d'Esquipulas. Dans ce cadre, les élections qui viennent d'avoir lieu au Nicaragua ont démontré le respect, par le Gouvernement du président Ortega, de l'ensemble des engagements découlant du processus régional. La préparation de ces élections comme leur déroulement ont été suivis par un nombre important d'observateurs internationaux et leur résultat ne souffre pas de contestation. La France, il va de soi, respecte la volonté du peuple nicaraguayen et s'efforcera, comme par le passé, de favoriser le retour à la réconciliation nationale, à l'instauration d'une vie démocratique sereine et au développement du pays. Sur ce dernier point, la situation désastreuse du pays, résultantd'un ensemble de facteurs, implique un appui important de la communauté internationale pour aider à la reconstruction nationale. La France, qui a maintenu avec le Nicaragua des programmes de coopération visant à la fois à aider au développement du pays et à faciliter son intégration dans l'ensemble régional centro-américain - objectif qui figure parmi les priorités de l'action de la Communauté européenne dans cette zone -, prendra sa part à cette action.

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