Question de M. DUBOSCQ Franz (Pyrénées-Atlantiques - RPR) publiée le 08/02/1990

M. Franz Duboscq attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la forêt sur l'inquiétude des producteurs de porcs, face à la chute des cours du porc de ces dernières semaines. Après trois années de crise, beaucoup de producteurs de nos régions avaient fermé leurs ateliers et ceux qui demeuraient en sursis espéraient un certain rattrapage après la remontée des cours en 1989. Or, la chute conséquente des cours en ce début d'année, - 1,50 par kilogramme en trois semaines, vient anéantir leurs espoirs. Suite à la décision prise par la commission agricole de la C.E.E. d'une baisse importante des restitutions à l'exportation, les Danois ne peuvent plus exporter vers le Japon et les Etats-Unis et ont, en conséquence, détourné leur flot d'exportation vers la C.E.E. Cela se traduit par une augmentation brutale de 2 p. 100 des volumes sur le marché, entraînant ainsi la chute des cours. S'agissant de la décision de la C.E.E. d'accorder un contingent annuel de 18 000 tonnes à prélèvement réduit à la Pologne et à la Hongrie, les producteurs de porcs approuvent cette aide mais acceptent moins de la faire supporter à une seule catégorie de citoyens. Il est évident qu'une rentrée de marchandises dans un secteur autosuffisant comme le porc en Europe nécessite des exportations supplémentaires correspondantes afin qu'une décision de politique générale soit supportée par l'ensemble de l'économie. Aussi, traduisant les revendications des producteurs de porcs, il lui demande d'obtenir de la C.E.E. une hausse immédiate des restitutions permettant au Danemark de rétablir son circuit d'exportation traditionnelle et permettant également d'exporter l'équivalent des contingents supplémentaires octroyés par la C.E.E. aux pays de l'Est.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 12/04/1990

Réponse. - Après une période de forte hausse sur la première partie de l'année 1989, les cours du porc ont connu sur le dernier trimestre une baisse, accentuée au début du mois de janvier 1990. Cette baisse a résulté d'un déséquilibre conjoncturel du marché lié à une sous-consommation de viande traditionnellement observée à l'époque des fêtes et à des difficultés à l'exportation ressenties plus particulièrement par nos partenaires danois. Afin de remédier à cette situation, le Gouvernement a demandé le 19 janvier 1990 aux autorités communautaires de revaloriser les restitutions en faveur de la viande de porc. Dès le 22 janvier, la décision était prise de procéder à une revalorisation significative des restitutions. Cette décision, ainsi que d'autres facteurs conjoncturels récents, en particulier une accélération des exportations communautaires vers les pays de l'Est, ont eu pour effet un redressement rapide du marché du porc. Mais chacun s'accorde à reconna^itre que ces fortes fluctuations conjoncturelles sont néfastes pour l'ensemble des maillons de la filière. Nous devons donc poursuivre la réorganisation de cette filière, selon les orientations arrêtées en 1989 avec les organisations professionnelles intéressées, et améliorer l'efficacité des mécanismes de gestion communautaire du marché du porc.

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