Question de M. BONDUEL Stéphane (Charente-Maritime - G.D.) publiée le 17/09/1987

M.Stéphane Bonduel demande à M. le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la jeunesse et des sports, s'il n'estime pas que les nombreuses blessures survenues aux athlètes français, lors des championnats du monde d'athlétisme, sont le reflet de l'inquiétante insuffisance des moyens médicaux mis à la disposition des athlètes de haut niveau, en vue de leur préparation aux grandes compétitions. Il souhaiterait dans cette perspective et en vue des prochains jeux Olympiques connaître les mesures qui seront mises en oeuvre afin d'apporter aux athlètes un minimum de suivi médical compétent et organisé, et quels moyens budgétaires il pense consacrer à cette action urgente et indispensable.

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Réponse du ministère : Jeunesse et sports publiée le 10/12/1987

Réponse. -A l'initiative du secrétariat d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la jeunesse et des sports pour l'ensemble des fédérations des sports de compétitions, dont en priorité les fédérations olympiques, des moyens particuliers ont été mis en place depuis plusieurs années pour assurer une surveillance médicale régulière des sportifs de haut niveau. A cet effet, les fédérations disposent : 1° de moyens d'exercice : médecins et masseurs-kinésithérapeutes fédéraux, spécialement, chargés du " suivi médico-physiologique " de chacune des principales disciplines, coordination de cette action par un responsable à l'échelon national ; détermination par la commission médicale nationale de la fédération d'un protocole de surveillance spécifique à chaque spécialité de pratique sportive ; assistance médicale et para-médicale permanente au cours de l'ensemble des stages et compétitions des équipes nationales ; possibilités d'éducation préventive contre le dopage et de prélèvements pour contrôle, même au cours des entraînements ; mise en place, depuis un an environ, d'un suivi biologique par analyses humorales et hormonales. A ces moyens propres à chacune des fédérations, s'ajoute la possibilité pour les responsables de faire pratiquer à tous les sportifs de haut niveau des bilans pluri-annuels d'adaptation physiologique aux entraînements, dans le cadre du suivi médical de l'I.N.S.E.P., des consultations hospitalières régionales de médecine du sport, et des services médicaux des principaux C.R.E.P.S. dont la réorganisation a été opérée depuis deux ans en vue d'une surveillance accrue des compétiteurs soumis à un entraînement intense et régulier ; 2° moyens financiers attribués par le secrétariat d'Etat chargé de la jeunesse et des sports en 1987 : aux services médicaux des fédérations sportives (indemnisation des personnels, matériel, prise en charge des bilans médicaux) : 8 500 000 francs ainsi que sept postes médicaux et para-médicaux (contractuels jeunesse et sports) ; aux C.R.E.P.S. et centre fédéraux hors C.R.E.P.S. (centres permanents d'entraînement et de formation), budget médical : 4 600 000 francs ; consultations hospitalières régionales de médecine du sport ; participation aux frais d'équipement et d'exercice : 3 100 000 francs, soit pour l'année en cours une somme d'un montant de 16 200 000 francs spécialement consacrée à la préparation médico-physiologique du sportif de haut niveau et équipes nationales. D'autre part, dans la perspective des prochains jeux Olympiques, et en concertation avec la mission olympique, une coordination générale des actions menées par les différents médecins et para-médicaux intervenant dans la préparation physique et physiologique des sélectionnés a été réalisée : réunions de synthèse regroupant les équipes médicales des fédérations et les médecins responsables de cette mission ainsi que ceux du C.N.O.S.F. ; réunions également avec les directions techniques nationales ; institution d'un livret médico-sportif informatisé avec possibilité de centralisation nationale des dossiers médicaux des sportifs concernés. Ces dispositions dans leur ensemble, lesquelles sont naturellement à développer, doivent cependant permettre dès maintenant une surveillance médicale efficace de l'élite sporive. Dans la mesure où certains de ces sportifs, en particulier athlètes, n'en bénéficient pas totalement, plusieurs raisons peuvent être retenues : engagement partiel de certains compétiteurs qui n'ont pas encore vraiment pris conscience de l'intérêt pour leur préparation d'un suivi physiologique constant ; participation quelquefois limitée des entraîneurs à cet aspect de la mise en condition physique et psychologique ; incitation fédérale pour cette action parfois insuffisante et pas assez directive. L'efficience du dispositif mis en place progresse cependant régulièrement en fonction des adaptations assidûment apportées. ; conscience de l'intérêt pour leur préparation d'un suivi physiologique constant ; participation quelquefois limitée des entraîneurs à cet aspect de la mise en condition physique et psychologique ; incitation fédérale pour cette action parfois insuffisante et pas assez directive. L'efficience du dispositif mis en place progresse cependant régulièrement en fonction des adaptations assidûment apportées.

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