Question de M. BONNET Christian (Morbihan - U.R.E.I.) publiée le 10/07/1986

M. Christian Bonnet expose à M. le ministre de l'intérieur que, dans le courant du mois de juin, un hélicoptère de la sécurité civile Dauphin, de la base aéronavale de Lann-Bihoué, a été appelé par le C.R.O.S.S.A. à l'île d'Yeu pour aider à sauver la vie d'un plongeur. Il lui indique que, sur instructions du S.A.M.U. de Toulouse, organisme régulateur, la victime a été déposée par l'appareil à Angers, où n'existait d'ailleurs qu'un caisson de décompression monoplace, inopérant en l'espèce, ce qui a contraint à diriger le plongeur, par la route cette fois, à Brest où il a pu être enfin placé dans un caisson multiplace... Sans insister sur cette erreur d'orientation d'origine médicale, il attirera l'attention sur le fait que, durant le long périple du Dauphin, un accident grave aurait pu se produire dans sa zone habituelle d'action, auquel il aurait été impossible de faire face. Il lui demande s'il n'estime pas nécessaire, au moins pendant la saison estivale, de doter la B.A.N. de Lorient de deux équipages, d'autant qu'elle dispose de deux appareils : le Dauphin et une Alo

- page 950


Réponse du ministère : Intérieur publiée le 11/12/1986

Réponse. -A la suite de l'acquisition par le groupement aérien du ministère de l'intérieur d'hélicoptères de type Dauphin, il a été décidé de doter quelques bases situées en façade maritime d'un appareil Dauphin en plus de l'Alouette III qui leur était affectée. Le deuxième appareil, plus adapté que l'Alouette III aux interventions en mer, peut permettre d'effectuer des missions jusqu'à 100 milles nautiques au large, grâce notamment au fait qu'il dispose de deux turbines, facteur primordial de sécurité. Le pilote de permanence a donc le choix entre deux types de machines et peut effectuer ses missions avec celle qui est la mieux adaptée aux conditions techniques et opérationnelles. Le système actuel a d'ailleurs fait preuve de son efficacité puisque les deux appareils affectés à Lorient ont effectué 590 missions en 1984, totalisant 629 heures de vol, et 577 missions en 1985 totalisant 530 heures de vol. Le nombre des missions effectuées sur ces bases ne semble pas cependant justifier la mise en place d'une seconde équipe d'alerte dont le coût serait important au regard du nombre limité des missions qu'elle serait appelée à effectuer.

- page 1727

Page mise à jour le