A quelques jours de la commémoration de la « Nakba », qui rappelle l’expulsion de leurs terres de 800 000 Palestiniens lors de la création de l’État d’Israël, le groupe interparlementaire d’amitié France-Palestine exprime sa profonde préoccupation face au risque d’une escalade de la violence et appelle l’ensemble des parties à éviter toute forme de provocation.

Le relatif retour au calme, après les affrontements qui ont émaillé le mois de Ramadan, causant la mort d’une vingtaine de Palestiniens, ne doit pas masquer l’extrême instabilité de la situation.

Selon Gilbert Roger, président du groupe d’amitié, « la tenue d’élections doit permettre d’ouvrir des perspectives politiques à la société palestinienne, et à la jeunesse en particulier. Le groupe d’amitié est prêt à soutenir toute initiative afin de faire progresser la démocratie dans les territoires palestiniens, y compris en appuyant la demande de l’Autorité palestinienne de pouvoir organiser des élections dans les meilleures conditions, en particulier à Jérusalem Est ».

De l’entretien de S.E. Mme Hala Abou Hassira, Ambassadeur et cheffe de la Mission de Palestine en France, avec Mme Martine Filleul, vice-présidente du groupe d’amitié, il ressort que l’usage disproportionné de la force par l’armée israélienne, tant à Jérusalem qu’en Cisjordanie, aurait renforcé le sentiment d’injustice des Palestiniens. Les récentes incursions à Jénine et Naplouse, notamment, seraient ressenties comme une forme de punition collective par la population palestinienne, alors qu’elle subit quotidiennement des attaques de la part des colons israéliens.

Une délégation du groupe d’amitié devrait se rendre sur place durant le second semestre de cette année.

Pour consulter la liste des membres du groupe d’amitié France-Palestine :

http://www.senat.fr/groupe-interparlementaire-amitie/Palestine

Ambre d'HARCOURT
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