Gérard Larcher, Président du Sénat, déplore que les mesures annoncées aujourd’hui par le gouvernement en direction des TPE/PME ne soient pas à la mesure des enjeux.

Reprenant trop timidement certaines propositions du Sénat, par exemple sur le lissage des seuils ou l’assouplissement des accords défensifs de maintien dans l’emploi, le plan du Premier ministre est une fuite en avant, caractérisée par la reprise de vieilles recettes sur les aides à l’emploi et à la formation, coûteuses pour les finances publiques et simple effet d’aubaine pour de nombreuses entreprises.

« Précarité (avec le double renouvellement des CDD), instabilité (avec une possible remise en cause du CICE) et traitement social du chômage (la prime à la 1ère embauche) : j’appelle ça un "very small jobs act" à la française ! » regrette Gérard Larcher.

Dans le cadre de la deuxième lecture du projet de loi Macron et du projet de loi sur le dialogue social et l’emploi, le Sénat continuera de proposer, de façon constructive, les réformes structurelles dont notre pays a besoin pour relancer la croissance et créer des emplois.

Le gouvernement découvre enfin que la création d’emplois dans notre pays dépend avant tout des TPE et PME. Confrontées à un droit du travail trop rigide et peu adapté à leurs spécificités, celles-ci hésitent à embaucher. Il est vital de lever les freins à l’emploi et de promouvoir enfin un environnement favorable à la création d’emplois.

Tel était le sens des modifications apportées par le Sénat au projet de loi sur la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, de nouveau en cours d’examen à l’Assemblée nationale :  faciliter la transmission des entreprises, simplifier le code du travail, doubler les seuils, instaurer un contrat de mission, permettre des accords offensifs de maintien dans l’emploi et encourager la conclusion d’accords défensifs.

« Il suffirait au gouvernement de conserver le texte adopté au Sénat au lieu de s’empresser de le détricoter ! » conclut G. Larcher.

Nathalie BAHIER
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