L’A380 SURMONTERA LE CYNISME DE LA DIPLOMATIE COMMERCIALE AMERICAINE

M. Yvon Collin, (RDSE, Tarn-et-Garonne), rapporteur spécial des crédits de l’aviation civile salue le lancement du futur concurrent du Boeing 747 qu’il avait appelé de ses voeux dans son rapport du 24 juin 1997 (1) intitulé " Pour prolonger notre envol ". Il entend, à cette occasion, souligner le cynisme dont sont empreintes les initiatives diplomatiques des Etats-Unis.

Il rappelle que, comme l’avait clairement démontré ce même rapport, les dispositifs de soutien public à l’industrie aéronautique commerciale américaine sont incommensurablement plus favorables aux entreprises concurrentes d’Airbus que les soutiens dont cette entreprise bénéficie.

Il souligne, qu’à l’inverse des soutiens remboursables accordés en Europe, les aides publiques américaines, qui sont directes et prennent la forme de subventions définitivement acquises, sont à l’origine de distorsions de concurrence sur le marché mondial des appareils commerciaux.

Il appelle à nouveau à une mise à niveau des soutiens publics européens à Airbus pour que cette entreprise soit placée sur un pied d’égalité avec Boeing et à lutter contre l’offensive totalement infondée de la diplomatie commerciale américaine.

Il met en garde contre les effets de manoeuvres destinées à " tuer " la concurrence sur le marché des avions commerciaux qui jouerait, si elles devaient connaître le succès, non seulement contre l’Europe, mais aussi contre l’ensemble des consommateurs du transport aérien dans le monde.

(1) Rapport n° 367 " Pour prolonger notre envol. Rapport sur les soutiens publics à la construction aéronautique civile " Yvon Collin. Sénat du 24 juin 1997