Le groupe d’amitié France-Russie a reçu M. Sebastian Sass, représentant du projet Nord Stream 2 auprès de l’Union européenne.

Ont participé à cette rencontre : M. Gérard Longuet, président, M. Laurent Lafon, M. Daniel Laurent, M. Rémy Pointereau, Mme Angèle Préville, Mme Denise Saint-Pé et Mme Catherine Troendlé.

M. Sebastian Sass a présenté le projet de gazoduc Nord Stream 2 qui doit relier la Russie à l’Allemagne d’ici à fin 2019. En dehors de l’énergéticien russe Gazprom, qui en est actionnaire à 100 %, 5 entreprises européennes sont impliquées dans ce projet, dont Engie. Nord Stream 2 doit permettre de pallier le déclin de la production de gaz en Europe et favoriser ainsi la baisse du prix du gaz sur le continent et le respect des objectifs de l’Accord de Paris sur le climat.

Les États-Unis s’opposent à Nord Stream 2 pour des raisons commerciales et géopolitiques. M. Sebastian Sass a souligné que la capacité maximale du gazoduc était de 55 milliards de m3 par an, ce qui signifiait qu’il n’avait pas vocation à se substituer totalement au transit par l’Ukraine, qui représente 100 milliards de m3 par an ; en outre, il a indiqué que la route ukrainienne, étant plus longue et plus coûteuse que le transit par Nord Stream, elle représentait un risque en termes de compétitivité et de sécurité d’approvisionnement pour l’Union européenne.

Le projet Nord Stream 2 est aujourd’hui confronté à deux enjeux :

- Les initiatives de la Commission européenne visant à modifier la directive gaz, afin d’étendre aux gazoducs en provenance de pays tiers les règles communes de l'UE : la résolution du Sénat, en date du 10 janvier 2018, a jugé que cette proposition ne respectait pas le principe de subsidiarité ;

- La menace de sanctions extraterritoriales américaines, qui n’a pour le moment pas eu d’effets tangibles, mais qui pourrait, à l’avenir, porter préjudice au développement du projet Nord Stream 2 et aux entreprises qui y sont associées.

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