Le mercredi 24 mars 2021, M. Jacques Le Nay (Union Centriste – Morbihan), président, a rencontré M. Ahmad Massoud, fils du commandant Massoud et président de la Fondation Massoud. M. Massoud se trouvait à Paris dans le cadre du Programme d’invitation des personnalités d’avenir (PIPA), animé par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Il était accompagné de M. Foudil Bouregba, du Centre d’analyse et de prévision stratégique.

Étaient également présents : Mme Nicole Duranton (Rassemblement des démocrates progressistes et indépendants – Eure), vice-présidente, et M. Claude Kern (UC – Bas-Rhin), secrétaire.

Après une introduction du président Jacques Le Nay, qui a rappelé les liens étroits entre Ahmad Shah Massoud et la France, M. Ahmad Massoud a souligné sa reconnaissance et celle des Afghans pour l’initiative de la Ville de Paris et des autorités françaises d’inaugurer une allée Commandant Massoud dans le VIIIe arrondissement de Paris. Il également rappelé les valeurs démocratiques et humaines que son père, éduqué au lycée français Esteghlal de Kaboul, et la France avaient en commun.

M. Ahmad Massoud a dénoncé la décision des États-Unis de trouver un accord avec les talibans, qu’il a jugée hâtive. Cette décision, a-t-il souligné, risque de de donner la réalité du pouvoir à ces derniers, dont l’idéologie n’a pas évolué depuis vingt ans, et d'encourager les extrémistes du monde entier. L'approche de Joe Biden, a-t-il estimé, n'est pas en opposition avec celle de son prédécesseur, si ce n'est qu'il est prêt à envisager un maintien des troupes américaines au-delà de la date de retrait convenue avec les Taliban, c'est-à-dire le 1er mai 2021.

M. Ahmad Massoud a donc invité la France et l’Union européenne à dissuader les États-Unis de commettre l’erreur d’un retrait précipité. Il faut au contraire de la planification pour obtenir une paix de long terme.

M. Ahmad Massoud a également plaidé en faveur d'un Afghanistan décentralisé : ainsi chaque minorité serait gouvernée par ses représentants au niveau local, sans avoir besoin de rechercher la protection d’un chef de guerre.

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