Docteur en droit et avocat, René Renoult s'engage très jeune dans la vie politique en qualité de secrétaire particulier puis de chef de cabinet du président de la Chambre des députés, Charles Floquet.

De 1902 à 1919, il siège au Palais Bourbon comme représentant de la Haute-Saône et assume à plusieurs reprises les fonctions de vice-président. Il joue par ailleurs un rôle important au sein de la commission de l'armée pendant toute la durée de la première guerre mondiale.

En 1920 René Renoult est élu sénateur du Var, en remplacement de Georges Clemenceau, démissionnaire. Il le restera jusqu'en 1944, membre du groupe de la gauche démocratique, occupant à quatre reprises des fonctions ministérielles, notamment à la Justice et à la Marine.

Plusieurs fois vice-président de la Haute Assemblée, il ne cesse, durant les années précédant la seconde guerre mondiale, de mettre en garde contre la menace d'une nouvelle agression allemande.

Le 10 juillet 1940, il fait partie des 80 parlementaires qui votent contre les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Après l'ajournement des Chambres, René Renoult s'engage dans la lutte contre l'occupant et l'Etat français. En 1944, à Gap où il se cachait, il est arrêté par la Gestapo, à la demande de la police française. Incarcéré à la prison des Baumettes, à Marseille, il est libéré par les FFI le 12 janvier 1944, échappant ainsi à la déportation.

René Renoult meurt à Paris le 25 avril 1946, à l'âge de 78 ans.