Une timide progression

Valéry Giscard d'Estaing conçoit son septennat dans une optique de modernité. L'ouverture du monde politique aux femmes fait partie intégrante de son programme : le premier gage qui leur est donné est la participation au 1er ministère Chirac de trois femmes, dont une avec rang de ministre. En sept ans, neuf femmes accèdent à la fonction ministérielle. Il faut également signaler, à l'initiative du Président de la République, la création d'un secrétariat d'Etat à la condition féminine.

Cependant, les élections de mars 1978 sont loin de refléter cette évolution : 21 femmes seulement sont élues. Remplaçant Achille Peretti, nommé au Conseil Constitutionnel, Florence d'Harcourt, qui a fait son entrée au Palais Bourbon un an plus tôt, en fait cette description : « un hémicycle désespérément gris. Grisaille des costumes, des cheveux et de la pensée... un monde d'hommes fait par les hommes et pour les hommes ».

Sur les 21 élues, 12 sont membres du parti communiste qui, une fois encore, apparaît comme le plus féminisé des groupes de l'Assemblée nationale.

Stagnation   -   Le seuil symbolique de 10%