LES FIGURES MARQUANTES DU RADICALISME AU SÉNAT

Édouard HERRIOT

Né à Troyes en 1872, mort à Lyon en 1957.

Sénateur du Rhône de 1912 à 1919

Député du Rhône de 1919 à 1942

Ministre des Transports, des Travaux publics et du Ravitaillement en 1916-1917

Président du Conseil et ministre des affaires étrangères en 1924-1925, 1926 et 1932

Ministre de l’Instruction publique et des Beaux-arts de 1926 à 1928

Ministre d’État de 1934 à 1936

Normalien, agrégé de lettres, auteur d’une thèse sur Madame Récamier et de nombreux essais politiques et littéraires - notamment d’un célèbre Manuel d’histoire littéraire et d’une Vie de Beethoven qui fut un grand succès – Edouard HERRIOT fut d’abord professeur à Nantes, puis à Lyon. C’est dans cette ville qu’à la suite de l’Affaire Dreyfus, il s’inscrit à la Ligue des droits de l’homme et décide de s’engager en politique.

La carrière d’Edouard HERRIOT est à plus d’un titre exceptionnelle. Elle en fait l’une des figures majeures de la IIIème et de la IVème Républiques. Conseiller général et maire de Lyon de 1905 à sa mort, c’est à dire pendant 52 ans, toute sa vie sera consacrée au développement de la prospérité de sa ville.

C’est au Sénat qu’il commence sa carrière politique nationale. Il y siège de 1912 à 1919. Mais, après la guerre, il choisit la Chambre des députés : il est élu, en 1919, député du Rhône sur une liste radicale-socialiste.

Champion de la paix et apôtre de la Société des Nations, Edouard HERRIOT participe activement à la recomposition du monde et de l’Europe de l’après guerre. Appelé comme Président du Conseil, il prend en effet aussi le portefeuille des affaires étrangères après la victoire du Cartel des Gauches en 1924. Célèbre, il est selon Jules Romains, le plus grand orateur français depuis Jaurès. Un journal de l’époque le décrit ainsi : " Son érudition est immense, sa mémoire sans défaut. A ces qualités intellectuelles s’allient une vitalité prodigieuse et une chaleur humaine qui lui attirent la sympathie populaire. Sa silhouette massive, ses cheveux drus, son inséparable pipe dont les caricaturistes se sont emparés sont célèbres. "

Sa carrière ministérielle est inséparable de ses responsabilités au sein du parti radical dont il assumera la présidence de 1919 à 1926, de 1931 à 1935 et de 1938 à 1957, soit pendant près de 35 ans, les deux seules interruptions se faisant au profit de DALADIER, l’ " autre Edouard ".

À la Chambre, puis à l’Assemblée nationale, il sera porté à de nombreuses reprises au fauteuil présidentiel, qu’il a ainsi occupé en 1925, de 1936 à 1940 et de 1945 à 1954. Comme le dira le Général de Gaulle, il est " le vétéran des débats, des rites et des honneurs de la IIIème République ".

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