Le ministre des Affaires étrangères d’Ouzbékistan, M. Abdulaziz Kamilov et le Président de la commission des Affaires étrangères du Sénat ouzbek, M. Sodik Sofoev, ont été reçus au Sénat, le 6 novembre, par le Président de la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées, M. Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre, lors d’une audience organisée en liaison avec le groupe interparlementaire d’amitié France-Asie centrale (actuellement en cours de reconstitution) ; outre MM. Christian Cambon et Aymeri de Montesquiou, vice-présidents de la commission des Affaires étrangères et M. Yves Pozzo di Borgo, vice-président de la commission des Affaires européennes, Président délégué du groupe d’amitié, assistaient également à cette rencontre S. Exc. M. Ravshan Usmanov, ambassadeur d’Ouzbékistan en France, S. Exc. M. Jacques-Henry Heuls, ambassadeur de France en Ouzbékistan, plusieurs hauts responsables de l’administration ouzbèke ‑dont M. Shukhrat Halmuhamedov, du Conseil de sécurité auprès du Chef de l’État‑ ainsi que M. François Delahousse, sous-directeur Caucase-Asie centrale au Quai d’Orsay.

M. Abdulaziz Kamilov a souligné la position privilégiée de la France dans la diplomatie de son pays, marquée par des points de vue convergents sur de très nombreux dossiers internationaux et appuyée sur d’importantes coopérations techniques, notamment sur les questions militaires et de sécurité ; il a en revanche regretté qu’avec seulement 300 M$ US par an environ, les échanges économiques et commerciaux franco-ouzbeks soient bien en-deçà de leur niveau souhaitable, espérant que la signature imminente de nouveaux contrats les accroisse de manière significative. Parmi les perspectives les plus immédiates, il a évoqué la coopération bilatérale dans la lutte contre l’islamisme radical, domaine dans lequel l’Ouzbékistan, fort de son ancestrale culture musulmane modérée, pouvait apporter une contribution utile à la stabilisation de la région.

M. Sodik Sofoev a insisté sur le rôle clé des relations interparlementaires depuis quelques années dans l’approfondissement du dialogue politique et culturel franco-ouzbek, et considéré que les fréquents échanges entre les membres du Parlement d’Ouzbékistan et leurs homologues français ‑notamment les sénateurs‑ avaient beaucoup contribué à la consolidation de la société civile et du contrôle parlementaire dans son pays. Il a appelé l’attention sur les prochaines élections en Ouzbékistan (décembre 2014) avec, pour la première fois depuis l’Indépendance en 1991, un gouvernement qui serait issu de la formation victorieuse et la possibilité pour les partis minoritaires de se constituer en opposition.

Différents dossiers ont ensuite été abordés, en particulier le règlement désormais imminent du contentieux sur l’installation de l’Alliance française de Tachkent, l’analyse de la diplomatie ouzbèke sur plusieurs sujets de tension internationale -la situation en Ukraine et en Afghanistan, notamment‑ ainsi que la gestion conflictuelle de l’eau en Asie centrale.

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