De gauche à droite : MM. Yali Sequeira et Gerardo Bazán Orobio,
Mme Carmen Maryinys Berbel Martinez et MM. Fabien Genet et Hector Andres Dicue

Le lundi 13 février 2023, M. Fabien Genet (Ratt. Les Républicains – Saône-et-Loire), président délégué pour la Colombie du groupe d’amitié France-Pays Andins, a reçu une délégation de défenseurs colombiens des droits de l’homme dans le cadre de leur tournée « ensemble pour la paix » composée de Mme Carmen Maryinys Berbel Martinez, membre du conseil communautaire de Bajo Atrato d'Unguia (COCOMAUNGUÍA), et de MM. Gerardo Bazán Orobio, conseiller de l’association des conseils communautaires de Guapi (ASOCONGUAPI) et membre des conseils communautaires de Napi, Guaju, Napi Alto et San Francisco, Hector Andres Dicue, représentant du peuple autochtone Nasa, et Yali Sequeira, coordinateur du réseau France Colombie Solidarités.

Cette rencontre a été l’occasion d’échanger avec les activistes colombiens sur leurs engagements et sur la situation des droits humains dans leur pays. Ont notamment été évoquées les problématiques de défense des droits des communautés autochtones et du narcotrafic.

Soulignant les limites de la guerre contre la drogue et de son approche purement sécuritaire, la délégation colombienne a unanimement salué le virage pris par l’exécutif actuel, lequel semble décidé à inclure les enjeux sociaux et de développement dans l’administration des régions concernées par l’exploitation de la coca et soumises aux narcotrafiquants.

Mme Carmen Maryinys Berbel Martinez a notamment exposé l’emprise territoriale des cartels, capables d’isoler complètement des villages enclavés et d’imposer à l’ensemble des habitants une étroite surveillance. Le simple fait de se rendre en Europe l’expose de ce point de vue à des menaces, a-t-elle indiqué.

M. Gerardo Bazán Orobio a quant à lui insisté sur l’importance des programmes sociaux, permettant aux agriculteurs de diversifier leurs sources de revenus.

Originaire du Cauca, une région côtière pacifique de la Colombie, M. Hector Andres Dicue a axé son témoignage sur l’impact des conflits armés sur les populations indigènes, mais également sur le développement économique des réserves, ainsi que sur la formation et l’accompagnement des jeunes.

Plus globalement, les trois activistes ont mis l’accent sur l’importance de la promotion des femmes dans les organes dirigeants de leurs territoires, l’association des populations autochtones aux programmes de développement et le financement d’un outil de formation renforcé.

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