Le 25 septembre 2014, M. Jean-Pierre CANTEGRIT, Président du groupe d’amitié France-Afrique Centrale, et M. Michel BECOT, Président délégué du groupe pour la République démocratique du Congo (RDC), ont reçu une délégation de parlementaires et de fonctionnaires congolais, en visite en France dans le cadre d’un programme d’étude pour le renforcement des capacités des institutions parlementaires de la RDC.

Après avoir présenté le fonctionnement du groupe d’amitié, M. CANTEGRIT et M. BECOT ont salué l’initiative de ce programme d’étude et souligné l’importance des échanges d’expériences entre parlements.

Une partie de l’entretien a été consacrée à la question du contrôle et de l’évaluation des politiques publiques, premier objectif de la visite des parlementaires congolais en France. Ces derniers ont interrogé M. CANTEGRIT et M. BECOT sur les modalités de mise en œuvre de l’évaluation des politiques publiques au Sénat. Après avoir rappelé les différents outils sénatoriaux en la matière, M. BECOT a précisé que le Sénat, à la différence de l’Assemblée nationale, avait fait le choix de ne pas créer d’organe spécifique pour l’évaluation des politiques publiques, cette fonction étant pour l’essentiel assurée par les commissions permanentes.

Interrogé par les deux sénateurs français sur l’actualité congolaise, le député et chef de la délégation, M. Didier MOLISHO SADI, a dressé un bilan assez positif de la situation politique et sécuritaire en RDC. Malgré la persistance de quelques affrontements entre groupes armés, la fin de la guerre avec le M23 a permis une certaine accalmie dans le nord-est du pays. Il a confirmé que, conformément à l’accord-cadre pour la paix dans la région des Grands Lacs, signé en février dernier, plusieurs avancées avaient été réalisées par le gouvernement, parmi lesquelles l’adoption d’une loi d’amnistie des anciens rebelles.

M. CANTEGRIT s’est également inquiété des mesures mises en œuvre par le gouvernement congolais pour garantir la tenue d’élections apaisées en 2016. M. MOLISHO SADI a souligné que la RDC, tirant les leçons des dernières élections de 2011, a mis en place il y a plusieurs mois une commission électorale indépendante, dont le rôle est de garantir l’exercice d’un débat ouvert entre les partis politiques. Il a également fait part d’un important travail de recensement électronique de la population. La constitution d’un gouvernement d’union populaire, chargé d’organiser les élections, est encore attendue.

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