À l’invitation de son président M. Jean-Pierre Plancade (RDSE - Haute-Garonne), le groupe d’amitié France-Israël a reçu M. Aaron Zelin, chercheur au Washington Institute. Il était accompagné de Mme Simone Rodan-Benzaquen, représentante de l’American Jewish Committe en France, et de M. Vincent Zappia, chargé de mission au sein de ce même organisme.

Ont participé aux échanges Mme Esther Sittler (UMP - Bas-Rhin), M. Christian Poncelet (UMP - Vosges), président d’honneur du groupe d’amitié, MM. Jean-Pierre Chauveau (UMP - Sarthe), Jean-François Humbert (UMP - Doubs), Roger Karoutchi (UMP - Hauts-de-Seine), Jean-Claude Lenoir (UMP - Orne), André Reichardt (UMP - Bas-Rhin) et Jean-Claude Requier (RDSE - Lot).

M. Zelin a présenté ses travaux relatifs aux nouvelles modalités de recrutement utilisées par les réseaux djihadistes en insistant sur l’exemple particulier de la Syrie. Bien plus structurés que dans les décennies précédentes, ces réseaux parviendraient à attirer un nombre croissant de jeunes originaires de l’Union européenne : les vidéos diffusées sur internet présentent une vision idéalisée du djihad ; les échanges sur des forums largement ouverts ou via les réseaux sociaux permettent de créer une solidarité entre les jeunes souhaitant s’engager avant même leur départ vers la Syrie. Les réseaux organisent ensuite le trajet vers ce pays en faisant transiter les volontaires par la Turquie.

Face à ce phénomène, plusieurs pays européens ont réagi, notamment en adoptant des lois visant à faciliter les poursuites judiciaires à l’encontre des personnes revenant de Syrie et dont ils parviennent à prouver qu’elles ont participé à des actes violents. La France travaille elle aussi à l’élaboration d’un projet de loi en la matière.

Les membres du groupe d’amitié ont également, rencontré six députés israéliens : MM. Yoni Chetboun (Habayit Hayehudi), Tzahi Hanegbi (Likud Yisrael Beitenu), Robert Ilatov (Likud Yisrael Beitenu), Yariv Levin (Likud Yisrael Beitenu), Shimon Ohayon (Likud Yisrael Beitenu) et Nachman Shai (Parti travailliste). Ces derniers étaient accompagnés de MM. Ariel Kandel et Josh Shwartz, représentants de l’Agence juive, ainsi que de M. Zvi Tal, ministre plénipotentiaire de l’Ambassade d’Israël en France et de Mme Ruthy Said, chargée de mission.

Ces six députés sont membres d’une organisation francophone créée au début de l’année à la Knesset. Les échanges ont porté sur des questions de politique internationale telles que le nucléaire iranien et le conflit en Syrie mais également sur le nombre croissant de Français décidant d’effectuer leur Alyah en Israël. Selon l’Agence juive, ils étaient près de 3 500 en 2013, un chiffre qui pourrait s’élever à 5 000 en 2014. Si ce phénomène traduit le caractère particulièrement attractif de l’État « start up », de nombreux progrès pourraient être réalisés, notamment en matière de reconnaissance mutuelle des diplômes, pour rendre plus facile la concrétisation de ces projets d’installation en Israël.

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