SÉANCE

du mercredi 29 septembre 2021

6e séance de la troisième session extraordinaire 2020-2021

présidence de M. Gérard Larcher

Secrétaires : Mme Jacqueline Eustache-Brinio, Mme Martine Filleul.

La séance est ouverte à 15 heures.

Le procès-verbal de la précédente séance, constitué par le compte rendu analytique, est adopté sous les réserves d'usage.

Hommage à Paul Girod

M. le président.  - (M. le Premier ministre, Mmes et MM. les ministres, Mmes et MM. les sénateurs se lèvent.) C'est avec tristesse que nous avons appris hier le décès de notre ancien collègue Paul Girod, qui fut sénateur de l'Aisne de 1978 à 2008 et vice-président du Sénat, dont il présida de très nombreuses séances.

Tout au long de sa vie politique, Paul Girod fut un homme de convictions et d'engagement.

Ses convictions, il les défendit avec intelligence, passion et mesure au sein de notre assemblée, notamment lors des débats sur le projet de loi portant abolition de la peine de mort, dont il fut rapporteur devant le Sénat, et que, finalement, il vota.

Je pense aussi à son infatigable implication, dans nos travées et au sein des commissions des finances et des lois, pour défendre l'aménagement du territoire et l'autonomie financière des collectivités territoriales.

Je le cite, devant le Sénat : « On ne pourra pas faire demain sans les collectivités territoriales comme on l'a fait hier, parce que, en définitive, c'est l'adhésion de notre population à l'idée même de République qui passe par son adhésion à la gestion de ce qu'elle connaît le mieux, la collectivité locale avec laquelle elle est en contact permanent ».

Conseiller régional, vice-président du conseil régional de Picardie de 1985 à 1988, il présida ensuite son département de l'Aisne pendant dix ans.

Maire de la commune de Droizy depuis 1958, il venait d'être réélu pour un douzième mandat consécutif, l'an dernier, devenant ainsi le plus ancien maire de France. C'était, pour lui, le plus beau des mandats.

Ce record, qui l'amusait, témoignait de son attachement au mandat d'édile, pour lui le plus passionnant. Mais il témoigne aussi de son engagement au service de son territoire et de ses concitoyens. Il a ainsi servi la France avec sincérité. Il le disait encore, à l'aube de sa dernière réélection : « Ce n'est pas du dévouement, c'est un honneur ».

Au nom du Sénat tout entier, je veux assurer sa famille et ses proches de notre sympathie.

Paul Girod était enraciné dans cette terre de l'Aisne qui avait été le théâtre de terribles combats lors de la première guerre mondiale et une terre qui a tant souffert pour notre pays.