LES FIGURES MARQUANTES DU RADICALISME AU SENAT

COMBES (Emile, Justin, Louis), né le 6 septembre 1835 à Roquecourbe (Tarn), mort le 24 mai 1921 à Pons (Charente-Inférieure)

Sénateur de la Charente-Inférieure de 1885 à 1921
Ministre de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
du 1er novembre 1895 au 23 avril 1896
Président du Conseil, ministre de l’Intérieur et des cultes
du 7 juin 1902 au 18 janvier 1905
Ministre d’Etat du 29 octobre 1915 au 12 décembre 1916

Elève au grand séminaire d’Albi puis docteur ès lettres en 1860, il abandonne l’état ecclésiastique auquel il semblait voué pour se fixer à Paris où il fait des études de médecine avant d’ouvrir un cabinet médical à Pons.

Il commence alors sa carrière politique en devenant maire de Pons puis président du Conseil général de la Charente-Inférieure. Il est élu sénateur au renouvellement de janvier 1885 et siège au groupe de la Gauche démocratique dont il devient le président en 1893. Elu vice-président du Sénat, il démissionne pour entrer au cabinet de Léon Bourgeois comme ministre de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes.

Il s’affirma comme un des partisans les plus déterminés de la révision du procès de Dreyfus, et entreprit dans le pays, dans la presse et au Parlement, une lutte passionnée pour la " défense républicaine et laïque ".

Après les élections générales législatives de 1902 qui marquèrent le triomphe de la politique de Waldeck-Rousseau, celui abandonne le pouvoir et désigne Emile Combes pour lui succéder. Ce fut la grande période de sa vie. Il développe le " combisme ", politique militante et anticléricale du Bloc des Gauches.

En 1905, le ministère Combes est renversé après "l'affaire des fiches". Combes se retire alors dans une demi-retraite, demeurant sénateur jusqu'à sa mort en 1921, présidant le parti radical en 1911-1912 et ne jouant plus aucun rôle actif en dépit de sa présence comme ministre d'Etat dans le cabinet d'Union nationale d'Aristide Briand de 1915 à 1916.

Emile Combes