Tout autant que le Palais, le Jardin du Luxembourg est un jardin historique.

Certains de ses arbres datent du début du 19ème siècle (platanes de la fontaine Médicis et de l'allée Delacroix), d'autres ont peut-être connu Marie de Médicis au 17ème siècle (orangers en caisse), d'autres enfin témoignent dans le verger de la tradition horticole du lieu qui remonte au 13ème siècle (variétés fruitières des moines Chartreux).

Le Sénat apporte un soin jaloux à sauvegarder et entretenir ce patrimoine végétal tout en maintenant, par des renouvellements réguliers, la pérennité de l'image du jardin.

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Les arbres en explications

Découvrez les arbres remarquables du Jardin du Luxembourg à travers quelques explications :

  • Æsculus pavia - Pavia rouge (Hippocastanacées) : cousin des marronniers.
  • Albizia julibrissin - Arbre de Soie ou Acacia de Constantinople (Légumineuses) : floraison rose de juin à août.
  • Cedrus atlantica - Cèdre de l’Atlas (Pinacées).
  • Celtis australis - Micocoulier de Provence (Ulmacées).
  • Cercis siliquastrum - Arbre de Judée (Légumineuses) : fleurit rose sur le bois au printemps ; un exemplaire à fleurs blanches, très rare, est présent dans le jardin (vers l’entrée de l’Odéon).
  • Davidia involucrata - Arbre aux mouchoirs (Nyssacées) : floraison au printemps : spectaculaires bractées blanches rappelant des mouchoirs accrochés aux branches
  • Fagus sylvatica ‘Atropurpurea’ - Hêtre pourpre (Fagacées) : un exemplaire agé de probablement 140 ans est présent dans le jardin (entre l'entrée Odéon et l'entrée Médicis).
  • Fagus sylvatica ‘Laciniata’- Hêtre à feuilles laciniées (Fagacées) : âge probable 140 ans.
  • Ginkgo biloba - Arbre aux quarante écus (Ginkgoacées) : conifère à feuillage caduc, introduit en France en 1727 en provenance de Chine. Le pied femelle porte à l’automne des fruits à l’odeur repoussante.
  • Kœlreuteria paniculata - Savonnier (Sapindacées) : originaire de l’Est Asiatique ; floraison jaune en juin/juillet, fruits décoratifs à l’automne, croissance lente.
  • Morus alba - Mûrier blanc (Moracées) : fruits en août blanc-rosé ; ses feuilles servent à la nourriture des vers à soie.
  • Parrotia persica (Hamamélidacées) : très beau feuillage à l’automne.
  • Sequoiadendron giganteum - Séquoia de Californie (Taxodiacées) : planté en 1975, peut atteindre 90m de haut en Californie, longévité de + de 3 000 ans.
  • Thuja plicata ‘Atrovirens’ - Thuya géant de Californie (Cupressacées) : planté en 1975, masse importante en isolé par marcottage naturel des branches basses, peut atteindre 60 m de haut.
  • Ulmus glabra ‘Pendula’ - Orme pleureur (Ulmacées) : dernier orme du Jardin, tous les autres ont été abattus dans les années 70 (atteints de la graphiose).
  • Zelkova crenata - Orme de Sibérie (Ulmacées) : appartient à la même famille que celle de l’orme, mais n’est pas touché par la graphiose.

Les arbres en photographies

Aesculus hippocastanum
Aesculus hippocastanum
Aesculus pavia
Albizia julibrissin
Cedrus atlantica
Davidia involucrata
Davidia involucrata
Fagus sylvatica 'Atropurpurea'
Fagus sylvatica 'Atropurpurea'
Ginkgo biloba femelle
Ginkgo biloba mâle
Koelreuteria paniculata
Morus alba
Parrotia persica
Platanus x acerifolia
Quercus robur
Quercus robur
Sequoiadendron giganteum
Thuja plicata 'Atrovirens'
Zelkova carpinifolia

Les plaques émaillées du Jardin

Découvrez les textes présents sur les plaques émaillées dans le Jardin :

Æsculus hippocastanum L.
Marronnier d’Inde - Hippocastanacées

  • origine : Balkans
  • étymologie : æsculus = nom latin d’un chêne vert à glands comestibles consacré à Jupiter

hippocastanum = du latin ‘châtaigne de cheval’
Venu d’Asie à Paris en 1615, il n’est introduit dans le jardin du Luxembourg que dans la deuxième moitié du 17ème siècle. Grâce à la rapidité de sa croissance, il remplace peu à peu une grande partie des ormes que Marie de Médicis avait fait planter à la création du jardin.
En ville cet arbre souffre beaucoup de la sécheresse et de l’aridité atmosphérique qui provoquent le jaunissement de ses feuilles dès juillet-août.

Quercus robur L.
Chêne pédonculé - Fagacées

  • origine : Europe
  • étymologie : quercus = nom latin du chêne

robur = C’est l’un des rares chênes du jardin du Luxembourg. Espèce commune, le chêne pédonculé est très répandu dans les forêts européennes, sauf à l’extrême nord du continent. Il peut atteindre 25 à 35 m de haut et vivre de 500 à 1000 ans.
Fournissant un excellent bois d’œuvre, il est très recherché par les ébénistes.

Sequoiadendron giganteum (Lindl.) Buch
Séquoia géant - Taxodiacées

  • origine : Californie
  • étymologie : sequoia = nom du chef indien qui créa l’alphabet cherokee

dendron = du grec ‘arbre’
giganteum = du grec ‘très grand’
Cette essence ne fut découverte qu’en 1833 dans la Sierra Nevada et introduite en Europe en 1860.
Il atteint une hauteur de 100 m en Californie, faisant de lui l’un des géants du règne végétal. En France, les plus anciens arbres introduits dépassent actuellement 40 m.
D’une extrême longévité, plus de 2000 ans, son écorce brun rougeâtre très épaisse, fibreuse, souple sous la pression du doigt, lui permet de résister aux incendies et aux grands froids.

Morus alba L.
Mûrier blanc - Moracées

  • origine : Chine
  • étymologie : morus = du grec ‘morea’ le mûrier

alba = du latin ‘blanc’
Introduit en Provence en 1494, cet arbre était déjà cultivé pour son feuillage en Mésopotamie et en Ancienne Egypte, tandis que les chinois l’utilisaient depuis plus de 5000 ans. Les feuilles servaient de nourriture aux chenilles des vers à soie (Bombyx mori). Aujourd’hui il n’est plus guère employé qu’en arbre d’ornement à l’ombrage agréable.
En août-septembre, apparaissent les fruits, en forme de mûres blanchâtres à rose violacé. Ils sont comestibles mais fades, contrairement à ceux du mûrier noir (Morus nigra).

Zelkova carpinifolia (Pall.) C. Koch
Orme de Sibérie - Ulmacées

  • • origine : Caucase et Iran
  • • étymologie : de dzelva = nom local de cet arbre au Caucase

carpinifolia = du latin ‘ à feuilles de charme’
Introduit en Europe en 1760 et à Paris en 1782, cet arbre de grande longévité a un port original par son tronc trapu surmonté de très nombreuses branches dressées et parfois soudées entre elles. Son feuillage présente une remarquable couleur automnale.
Bien qu’appartenant à la même famille que l’orme, il n’est pas atteint par la graphiose (Ceratocystis ulmi).

Platanus x acerifolia (Ait.) Willd.
Platane à feuilles d’érable - Platanacées

  • origine : plante hybride d’origine inconnue
  • étymologie : platanus = du grec ‘platys’ large et plat (allusion à la forme des feuilles)

acerifolia = du latin ‘à feuille d’érable’
Les platanes les plus âgés de la fontaine Médicis ont été plantés vers 1810 et bordaient une allée qui menait à cet édifice.
En 1862, la création de la rue de Médicis, dont le tracé se fit en grande partie au détriment du jardin, obligea à démonter la fontaine et à la rapprocher de 30 m vers le palais. Seuls les arbres situés devant elle furent conservés.
Ce platane, coincé entre la grille du jardin et l’arrière de la fontaine, est la seule trace encore visible du déplacement de la fontaine Médicis.

Platanus x acerifolia (Ait.) Willd.
Platane à feuilles d’érable - Platanacées

  • origine : plante hybride d’origine inconnue
  • étymologie : platanus = du grec ‘platys’ large et plat (allusion à la forme des feuilles)

acerifolia = du latin ‘à feuille d’érable’
Inconnu à l’état sauvage, il est considéré comme étant soit un hybride entre le Platanus occidentalis L. d’Amérique du Nord et le Platanus orientalis L. originaire des Balkans, soit une ancienne forme cultivée de ce dernier.
C’est l’un des arbres qui supporte le mieux la pollution atmosphérique et les tailles sévères. Ses fruits, caractéristiques du genre Platanus, sont des akènes velus serrés les uns contre les autres. Ils forment une boule compacte qui persiste jusqu’au printemps.

Fagus sylvatica ‘Atropunicea’ L.
Hêtre pourpre - Fagacées

  • origine : Europe
  • étymologie : fagus = du grec ‘phègos’, chêne vert à glands comestibles

sylvatica = du latin ‘forestier’
La variété ‘Atropunicea’ est l’une des nombreuses formes de hêtre à feuillage ornemental pourpre, ici greffée sur l’espèce type Fagus sylvatica (présence d’un bourrelet de greffe à mi-hauteur du tronc).
Il s’agirait d’une mutation observée en Suisse en 1680, puis en Allemagne vers 1772, dans des peuplements naturels de hêtres.
Sa coloration pourpre est plus foncée et plus régulière que celle du cultivar ‘Purpurea’, plus commun car multiplié de semis.

Ginkgo biloba L. - pied mâle
Arbre aux 40 écus - Ginkgoacées

  • origine : Chine
  • étymologie : ginkgo = nom d'origine asiatique de l’arbre signifiant ‘abricot d’argent’

biloba = du latin ‘à deux lobes’ (allusion à la forme des feuilles)
Introduits en Europe en 1727, les Ginkgo biloba sont les derniers représentants d’une famille apparue à l’ère secondaire. Unique en son genre, cette espèce, dite dioïque, présente des pieds mâles et des pieds femelles séparés, qui ne fleurissent qu’au bout de 45 à 50 ans.
Sur cet arbre mâle, les fleurs apparaissent au printemps, réunies en longs chatons retombants. A l’automne, la chute des feuilles précède souvent celle de l’arbre femelle.

Ginkgo biloba L. - pied femelle
Arbre aux 40 écus - Ginkgoacées

  • origine : Chine
  • étymologie : ginkgo = nom d'origine asiatique de l’arbre signifiant ‘abricot d’argent’

biloba = du latin ‘à deux lobes’ (allusion à la forme des feuilles)
Dénommé parfois ‘fossile vivant’, cet arbre est l’un des plus anciens représentants de la flore de l’ère secondaire. Les inflorescences mâles et femelles apparaissent au printemps sur des arbres séparés.
Sur cet arbre femelle, les fleurs naissent à l’aisselle des rameaux courts. Le fruit jaunâtre a l’aspect d’une mirabelle mais dégage à maturité une très forte odeur nauséabonde.
Le feuillage prend à l’automne une spectaculaire couleur dorée.