La fontaine Médicis est l’un des éléments décoratifs les plus importants du Jardin du Luxembourg. Peu de gens savent que c’est à la veuve d’Henri IV, Marie de Médicis, que l’on doit ce beau morceau d’architecture dénommé alors "grotte du Luxembourg". Au cours des siècles, la grotte connaîtra plusieurs transformations, la principale consistant, au XIXe siècle, en son déplacement pur et simple.



La fontaine Médicis actuelle



  La grotte du Luxembourg au XVIIe siècle
Hyacinthe de La Peigna - Dessin à la plume, Paris, Musée Carnavalet
Crédit photographique : Photothèque des Musées de la Ville de Paris/cliché : Andréani

Marie de Médicis avait envisagé pour la décoration du jardin du palais qu’elle venait de faire construire à Paris, dans le faubourg Saint-Germain-des-Prés, nombre de grottes, fontaines, bassins et terrasses avec jeux d’eau. Aujourd’hui, seule la fontaine Médicis est le témoignage des réalisations souhaitées par la reine.



La grotte du Luxembourg

La reine voulait retrouver l’atmosphère des nymphées et fontaines des jardins italiens de son enfance, en particulier celle de la grotte de Buontalenti dans les jardins de Boboli à Florence.

Elle en confia la réalisation à l’ingénieur florentin Thomas Francine, qu’elle avait par ailleurs chargé de conduire les eaux de Rungis jusqu'à Paris.

C’est probablement lui qui, vers 1630, dessina les plans de la grotte et non Salomon de Brosse, l’architecte chargé de la construction du Palais du Luxembourg.



Le nymphée de Wideville

La grotte de Marie de Médicis présentait d’ailleurs dans son état originel une étroite parenté avec un nymphée, qui orne encore aujourd’hui le parc du château de Wideville dans les Yvelines, construit en 1636 par le même Francine. En outre, son frère Alexandre Francine, avec qui il travailla très étroitement, est l’auteur d’un livre d’architecture paru en 1631 dans lequel plusieurs planches rappellent les compositions de Wideville et du Luxembourg.

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