Appartenance politique :
Membre de la Réunion administrative des Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe
État civil :
Né le 13 juin 1935
Décédé le 16 septembre 2019
Profession :
Professeur
Département :
Jura
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République


JOURDAIN (André)

Né le 13 juin 1935 à Goux-les-Usiers (Doubs)

Décédé le 16 septembre 2019 à Dijon (Côte-d'Or)

Sénateur du Jura de 1989 à 2001

André Jourdain voit le jour le 13 juin 1935 à Goux-les-Usiers, près de Pontarlier, dans le département du Doubs. Après avoir étudié au lycée Rouget-de-Lisle de Lons-le-Saunier, il obtient le certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré (CAPES) de mathématiques. Il enseigne cette discipline au lycée de Champagnole.

En 1962, il s'engage en politique en adhérant à l'Union pour la nouvelle République. Il rejoint par la suite l'Union des démocrates pour la République en 1968, puis le Rassemblement pour la République (RPR) en 1976.

A. Jourdain obtient son premier mandat électif en 1971. Il est élu conseiller municipal de Sapois, commune située au nord-est de Lons-le-Saunier, chef-lieu du département du Jura et conserve ce mandat jusqu'en 1995, exerçant la charge d'adjoint au maire à compter de 1977. Il est également président de la communauté de communes d'Ain-Angillon de 1997 à 2008. Il accède aux fonctions de conseiller général du canton de Champagnole de 1982 à 1994, puis de premier vice-président de l'assemblée départementale du Jura de 1983 à 1991 et enfin de président du conseil général du Jura (1991-1994).

Au plan national, il devient suppléant de Pierre Brantus, nouvellement élu sénateur du Jura à la tête d'une liste d'Union des républicains en septembre 1983. Lorsque le sénateur décède le 17 septembre 1989, A. Jourdain le remplace au Sénat. Il sollicite ensuite le renouvellement de son mandat sénatorial lors des élections du 27 septembre 1992. À la tête d'une liste d'Union de la droite, le candidat RPR est réélu dès le premier tour avec 532 des 958 suffrages exprimés, avec son colistier Pierre Jambrun, sénateur UDF sortant, reconduit avec 488 voix. Deux ans plus tard, A. Jourdain est battu aux élections cantonales de mars 1994, au second tour par l'écologiste Michel Moreau, perd son siège de conseiller général du canton de Champagnole et son mandat de président de l'assemblée départementale. Il se concentre dès lors sur son mandat de sénateur, ainsi que sur la commune de Sapois dont il est le premier édile de 1995 à 2014.

Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe du RPR avant de rejoindre les non-inscrits durant quelques semaines en 2001 après sa démission du parti gaulliste. Membre de la commission des affaires sociales de 1989 à 2001, il représente le Sénat au Conseil national de la montagne (1992-2001) et au Conseil supérieur de la mutualité (1995-2001).

C'est à l'emploi qu'il consacre la majorité de son activité à la Haute Assemblée travaillant, en particulier sur la question du multisalariat à temps partagé. Il dépose en 1995 une proposition de loi tendant à instituer des conventions de coopération entre les employeurs et les ASSEDIC et en 1998 une proposition de loi visant à permettre le partage du temps de travail entre plusieurs entreprises dans le cadre d'un contrat légal.

Il prend par ailleurs la parole en séance publique lors de la discussion de nombreux projets de loi concernant l'emploi : le crédit-formation (1990), l'adaptation du régime des contrats précaires (1990), la création d'un fonds paritaire d'intervention en faveur de l'emploi (1996), le financement de l'apprentissage (1996), la lutte contre le travail illégal (1997) et l'emploi des jeunes (1997). Membre en 1997 et 1998 de la commission d'enquête sur les conséquences de la décision de réduire à trente-cinq heures la durée hebdomadaire du travail, il attribue à cette mesure la baisse de la compétitivité des entreprises françaises et l'aggravation du chômage.

En outre, A. Jourdain s'engage en faveur de l'amélioration de la condition des personnes âgées dépendantes, rapportant une proposition de visant à créer une allocation pour les situations de dépendance résultat d'un état de sénescence (1990), cosignant une proposition de loi sur la prise en charge des personnes âgées dépendantes (1993), puis défendant le projet de loi instituant une prestation d'autonomie pour ces dernières, tout en préconisant que cette prestation soit gérée par les départements et non par les caisses de sécurité sociale (1995).

La commission des affaires sociales lui confie le soin de rapporter plusieurs textes sur des questions économiques et sociales avec un rapport pour avis sur le projet de loi portant diverses dispositions d'ordre économique et financier (1998) et un rapport sur la loi portant habilitation du Gouvernement à transposer par ordonnances des directives communautaires et à mettre en oeuvre certaines dispositions du droit communautaire (2000). En 2001, il cosigne le rapport sur le projet de loi portant diverses dispositions d'ordre social éducatif et culturel.

Le sénateur jurassien s'intéresse aussi à des sujets variés : le statut des assistantes maternelles (1992), le recours par un maire aux sapeurs-pompiers pour des activités d'intérêt général ou humanitaire (1994) ou la forêt (2001). Il vote contre la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » (Maastricht) en 1992. Il approuve la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993 et la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes en 1999.

Souhaitant se représenter aux élections sénatoriales du 23 septembre 2001, il se voit cependant privé de l'investiture par le RPR accordée à Gérard Bailly, qui lui avait déjà succédé à la présidence du conseil général de Jura en 1994. Sans étiquette, il ne réunit au premier tour que 273 des 947 suffrages exprimés, contre 507 voix à G. Bailly, aussitôt élu. Il perd ensuite son siège sénatorial, n'obtenant que 317 des 931 suffrages exprimés au second tour contre 366 voix pour Gilbert Barbier, maire UDF de Dole. Il se consacre alors à son mandat de maire de la commune de Sapois jusqu'en 2014.

Il s'éteint le 16 septembre 2019 à Dijon, à l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Il était chevalier de l'Ordre national du mérite, du Mérite agricole et des Palmes académiques.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.

Devenu Sénateur le 18 septembre 1989 (en remplacement de M. Pierre BRANTUS, décédé)
Elu le 27 septembre 1992
Fin de mandat le 30 septembre 2001 (non réélu)

Membre de la commission des affaires sociales
Membre de la Réunion administrative des Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de André JOURDAIN

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