AFP - 25 septembre 01h14 - Les outre-mer, atout gagnant de la gauche aux sénatoriales

PARIS : Les territoires d'outre-mer ont fait figure dimanche d'atout gagnant pour la gauche, lui apportant cinq sièges supplémentaires et surtout la confirmation d'une majorité absolue avec les derniers sénateurs des Antilles.

Quatre des cinq départements ultramarins ainsi que deux collectivités participaient au scrutin: sur les 14 sièges en jeu, la droite en a conservé 5, la gauche en a obtenu 9 dont 5 gagnés.

Si la Nouvelle Calédonie, qui a ouvert le scrutin tôt dimanche matin, a donné sans surprise 2 sièges à la droite, c'est le seul territoire dans ce cas.

Au fil des fuseaux horaires, les deux départements de l'Océan indien ont apporté leur écot.

La Réunion a donné 2 sièges à la gauche dont 1 supplémentaire (l'annonce immédiate de la démission de Paul Vergès ne changeant rien), puis les grands électeurs de Mayotte, en plein changement de génération, ont octroyé à la gauche l'un de leurs deux sièges, jusqu'à présent détenus par la droite.

La collectivité de Saint-Pierre et Miquelon, voisine du Canada, a fait tomber son siège à gauche dès le premier tour, en élisant la socialiste Karine Claireaux, qui avait bien balisé ce scrutin, après avoir été battue la fois précédente d'une seule voix par un centriste.

Alors que les résultats tombaient en métropole, la poussée de la gauche se muait en victoire avec l'annonce officielle du patron des sénateurs socialistes Jean-Pierre Bel à 19H15: "pour la première fois de la Ve République, le Sénat va connaître l'alternance".

Selon M. Bel, la gauche disposait, en début de soirée, "de façon certaine", d'au moins 175 sièges à la Haute Assemblée, soit "au-delà de la majorité absolue" requise pour l'emporter.

Il incluait sans doute les deux sénateurs des Antilles élus dès le premier tours (Jacques Gillot en Guadeloupe et Maurice Antiste en Martinique) ainsi que le second siège martiniquais, dans ce fief acquis à la gauche.

Pour autant, il a fallu attendre 00H30 et la confirmation officielle de la réélection de Serge Larcher (DVG) en Martinique, ironie de l'homonymie avec Gérard Larcher, actuel président UMP su Sénat, qui confirme la majorité absolue à la gauche.

Enfin, les deux postes arrachés à la droite en Guadeloupe avec l'élection de Jacques Cornano (DVG) et Félix Desplan (PS) viennent conforter une majorité qui reste serrée.

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