Début des grandes manoeuvres avec le dépôt des listes

Paris : Les postulants au Sénat ont commencé lundi à déposer leur candidature pour le scrutin du 28 septembre, qui pourrait voir la droite retrouver la majorité à la Haute Assemblée et l'arrivée, pour la première fois, d'un sénateur FN.

Ils ont jusqu'à vendredi 18H00 pour le faire auprès des préfectures. Les listes des candidats devraient être rendues publiques par le ministère de l'Intérieur au début de la semaine prochaine.

La moitié des départements sont concernés puisque le Sénat est renouvelable par moitié tous les trois ans. Cette année ce sont les départements compris, par ordre alphabétique, entre l'Ain (01) et l'Indre (36), puis du Bas-Rhin (67) à l'Yonne (89), hors ceux de l'Ile-de-France, ainsi que ceux de Guyane, de Polynésie française, de Saint-Barthélemy, de Saint-Martin, des Iles Wallis et Futuna. A cette liste, s'ajoute le siège de Jean Arthuis (Mayenne), démissionnaire à la suite de son élection en mai au Parlement européen.

Dans les départements élisant deux sénateurs ou moins, l'élection a lieu au scrutin majoritaire à deux tours. Dans ceux élisant plus de deux sénateurs, l'élection a lieu à la proportionnelle à la plus forte moyenne.

Des candidats peuvent déposer des candidatures dissidentes, quand ils n'ont pas reçu l'investiture de leur parti. Le sénateur (ex-PS) et président du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, a ainsi présenté une liste "d'ouverture et de rassemblement" pour les élections sénatoriales, différente de celle de son ancien parti menée par Samia Ghali.

Autre raison, souvent inavouée, de présenter une liste dissidente: contourner la loi sur la parité, qui oblige hommes et femmes à alterner sur les listes soumises à la proportionnelle. C'est ce que font dans l'Eure-et-Loir les sénateurs UMP sortants Gérard Cornu, Joël Billard et Albéric de Montgolfier.

Mais la multiplication des listes dissidentes peut coûter des sièges à un parti.

Les sénateurs sont élus par des grands électeurs, majoritairement des délégués des conseils municipaux, mais aussi les députés, conseillers généraux et conseillers régionaux, soit au total 87.534 pour cette série. Le vote est obligatoire.

jlp/rh/nm
2014/09/08 16:39:29 GMT+02:00
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