Appartenance politique :
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
État civil :
Né le 6 janvier 1925
Décédé le 14 novembre 2012
Profession :
Conseiller d'Etat honoraire
Département :
Paris
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

ULRICH (Maurice)

Né le 6 janvier 1925 à Paris

Décédé le 14 novembre 2012 à Paris

Sénateur de Paris de 1993 à 2004

D'origine alsacienne, Maurice Ulrich voit le jour le 6 janvier 1925 à Paris. Fils d'un ouvrier métallurgiste décédé à la suite d'un accident du travail peu après sa naissance, il est confié par sa mère à un oncle, instituteur dans l'Aveyron. Après avoir fréquenté le lycée Michel de Montaigne à Bordeaux, puis les facultés de droit de Bordeaux et de Paris, il obtient un diplôme d'études supérieures de droit public et d'économie politique.

Également breveté de l'École nationale de la France d'outre-mer en 1945 et de l'Institut des hautes études internationales, Maurice Ulrich embrasse une carrière de serviteur de l'État qu'il débute au sein de l'administration coloniale. En poste au haut-commissariat de France au Cambodge de 1948 à 1950, il est affecté de 1951 à 1955 au ministère des États associés pour lequel il effectue notamment des missions en Indochine. Puis, de 1956 à 1958, il est détaché auprès de l'Institut d'émission de l'Afrique occidentale française et du Togo.

À partir de 1958, il rejoint le Quai d'Orsay. Dans un premier temps, de 1958 à 1964, il est chargé de mission au service des affaires économiques du ministère des affaires étrangères. Ensuite, de 1965 à 1968, il est premier conseiller et représentant permanent adjoint de la France auprès des Communautés européennes, à Bruxelles. Il doit en particulier gérer la crise provoquée par la politique de « la chaise vide » décidée par le général de Gaulle de juin 1965 à janvier 1966. Directeur adjoint du cabinet du ministre des affaires étrangères Michel Debré en 1968-1969, il est promu ministre plénipotentiaire en 1969 et devient chef du service de la coopération économique à la direction des affaires économiques et financières au Quai d'Orsay en 1969-1970.

Ce haut fonctionnaire dirige par la suite plusieurs cabinets ministériels, à commencer par celui du ministre d'Olivier Guichard, ministre de l'éducation nationale de 1970 à 1972 puis de l'aménagement du territoire, de l'équipement, du logement et du tourisme de 1972 à 1974. Il fait ensuite son retour au Quai d'Orsay comme directeur de cabinet de deux ministres des affaires étrangères, Jean Sauvagnargues de 1974 à 1976, et Louis de Guiringaud en 1976-1977. Puis il se voit confier le poste de président-directeur général de la société nationale de télévision Antenne 2 de 1978 à 1981 avant d'être nommé en 1981 au Conseil d'État au tour extérieur.

Sa carrière connaît un grand tournant en 1985, lorsqu'il est choisi par Jacques Chirac comme directeur général de l'information et de la communication de la Ville de Paris. Dès lors, il ne quitte plus le sillage du maire de Paris. De 1986 à 1988, il est ainsi le directeur de cabinet de Jacques Chirac lorsque celui est Premier ministre, pendant la première cohabitation. Après la défaite du candidat Chirac à l'élection présidentielle de mai 1988 contre François Mitterrand, Maurice Ulrich demeure auprès de lui comme directeur général à la Ville de Paris en 1988-1989, puis comme conseiller à la mairie de la capitale de 1990 à 1995. Dans l'intervalle, il a été admis, en 1990, à faire valoir ses droits à la retraite du Conseil d'État.

Il obtient ensuite son premier et unique mandat électif le 18 avril 1993. Il est en effet élu sénateur de Paris lors d'une élection partielle organisée afin de pourvoir au siège laissé vacant par Nicole de Hautecloque, décédée le 18 janvier précédent. Candidat unique présenté par la majorité municipale parisienne, constituée par le Rassemblement pour la République, l'Union pour la démocratie française et le Centre national des indépendants, il l'emporte dès le premier tour avec 1 877 des 2 229 suffrages exprimés contre 279 au socialiste Philippe Farine.

Cette élection au Sénat ne l'empêche toutefois pas de continuer à servir Jacques Chirac. Il suit ainsi ce dernier à l'Élysée après son élection à la présidence de la République en mai 1995. Il exerce auprès de lui les fonctions de conseiller pendant son premier mandat présidentiel, de 1995 à 2002. Dans ses Mémoires, Jacques Chirac décrit du reste Maurice Ulrich comme un « sage inamovible » dont la présence à ses côtés lui « était essentielle ». Il est également le représentant personnel du président de la République au Conseil permanent de la francophonie à partir de 1998.

Entre-temps, le 24 septembre 1995, il est parvenu à conserver son siège de sénateur de Paris. La liste d'Union de la droite conduite par l'amiral Philippe de Gaulle et sur laquelle il est placé en cinquième position obtient en effet 1 176 des 2 281 suffrages exprimés, ce qui lui octroie sept fauteuils à la Haute Assemblée.

Au Palais du Luxembourg, Maurice Ulrich s'inscrit au groupe du RPR, devenu celui de l'Union pour un Mouvement populaire à partir de 2002. Conseiller d'État honoraire, il siège au sein de la commission des lois de 1993 à 2004. Il est par ailleurs membre suppléant de la commission supérieure de codification de 1993 à 1997.

Accaparé par son rôle de conseiller du président de la République Jacques Chirac et fidèle à la discrétion qu'il n'a cessé de manifester tout au long de sa carrière, il ne prend pas une seule fois la parole en séance publique de la Haute Assemblée. Il présente néanmoins en 2003 une proposition de loi organique portant réforme de la durée du mandat et de l'élection des sénateurs comme de la composition de la Chambre haute.

Il participe également aux scrutins sur les textes essentiels. Il vote ainsi la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993, la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998, la loi relative au pacte civil de solidarité en 1999, la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes en 1999 et la loi constitutionnelle relative à l'organisation décentralisée de la République en 2002.

Non candidat aux élections sénatoriales du 26 septembre 2004, il se retire de la vie politique active. Il ne quitte cependant pas le cercle des proches de Jacques Chirac. Membre du conseil d'administration de l'association « Avec le Président Chirac », créée en 2008 après son départ de l'Élysée, il reste fidèle à l'ancien chef d'État jusqu'à son dernier souffle.

Officier de la Légion d'honneur et de l'ordre national du Mérite, Maurice Ulrich s'éteint le 14 novembre 2012 à Paris, à l'âge de quatre-vingt-sept ans, des suites d'une longue maladie. Très affecté par la disparition de son ancien conseiller, Jacques Chirac et de nombreux chiraquiens viennent lui rendre un dernier hommage le 20 novembre 2012, lors de la cérémonie d'obsèques qui a lieu à l'église parisienne de Saint-Étienne-du-Mont.

Elu le 18 avril 1993
Réélu le 24 septembre 1995
Fin de mandat le 30 septembre 2004 (ne se représente pas)

Membre de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Maurice ULRICH

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