Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 29 avril 1936
Décédé le 2 novembre 2015
Profession :
Enseignant retraité
Département :
Gard
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

ROUVIÈRE (André)

Né le 29 avril 1936 à Bessèges (Gard)

Décédé le 2 novembre 2015 à Bessèges

Sénateur du Gard de 1980 à 2008

Fils d'un mineur, André Rouvière voit le jour le 29 avril 1936 à Bessèges, dans les Cévennes. Après y avoir étudié, il fréquente l'École normale d'instituteurs de Nîmes et la faculté de lettres de Montpellier. Licencié en lettres, il revient enseigner à Bessèges puis devient principal du collège du Martinet.

Parallèlement à sa carrière dans l'Éducation nationale, il s'engage en politique au sein de la SFIO puis du Parti socialiste. Il devient conseiller municipal de Bessèges en 1965 puis en est élu maire en 1967. Il administre la cité cévenole sans interruption jusqu'en 1989, date à laquelle il doit céder la mairie au divers droite Roland Aspord. Il la reconquiert toutefois dès 1995. Également conseiller général du canton de Bessèges de 1967 à 2004, il vice-préside le conseil général du Gard de 1992 à 1998. Il est aussi président du syndicat des communes du département.

Fort de son implantation locale, il aspire à représenter le Gard au Parlement. Suppléant du sénateur socialiste Edgar Tailhades à partir de 1971, il échoue d'abord aux élections législatives dans la troisième circonscription du Gard en mars 1973 : avec seulement 9 800 des 55 576 voix au premier tour, il ne parvient pas à se qualifier pour le second tour. Mais le 28 septembre 1980 il conquiert un siège de sénateur : candidat sur la liste du PS conduite par le président du conseil général Gilbert Baumet, il est élu dès le premier tour avec 593 des 1 180 suffrages exprimés. Il entre dans le même temps au conseil régional de Languedoc-Roussillon où il siège jusqu'en 1986. Il essuie néanmoins un second échec aux élections législatives en juin 1988, cette fois dans la quatrième circonscription du Gard : ne réunissant que 26,76 % des suffrages exprimés au premier tour, il doit se désister face au maire communiste d'Alès Gilbert Millet sur lequel se portent 27,80 % des voix.

Il conserve ensuite son mandat sénatorial à deux reprises, à chaque fois au second tour. Le 24 septembre 1989, il est ainsi réélu avec 692 des 1 359 suffrages exprimés après avoir réuni 601 des 1 431 voix au premier tour. Puis le 27 septembre 1998 il est reconduit avec 674 des 1 460 suffrages exprimés après avoir obtenu 505 des 1 502 voix au premier tour.

Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe socialiste. Il est secrétaire du Sénat de 1992 à 1998. Membre de 1980 à 1989 de la commission des affaires économiques dont il est secrétaire de 1983 à 1986, il rapporte en son nom le budget de l'urbanisme de 1986 à 1988. Il siège ensuite de 1989 à 2008 à la commission des affaires étrangères. C'est d'ailleurs aux questions internationales qu'il consacre la plus grande part de son activité sénatoriale. Il rapporte ainsi de nombreux projets de loi autorisant la ratification de conventions internationales, en particulier en matière de terrorisme et de criminalité : la répression des attentats terroristes à l'explosif (1998), la prise d'otages (1999), la répression du financement du terrorisme (2001), la criminalité transnationale (2002), la corruption (2004) et l'Office européen de police (2005). Il est également rapporteur de traités bilatéraux entre la France et différents États. Il préside en outre les groupes sénatoriaux d'amitié France-Pays-Bas et France-Chypre.

Il est également membre, de 1989 à 1999, de la délégation parlementaire pour les Communautés européennes dont il est secrétaire de 1989 à 1995. En son nom il présente des rapports d'information sur l'Espace social européen (1990) et l'Agence européenne pour l'environnement (1991). Partisan d'une construction européenne approfondie, notamment dans le domaine social, il s'exprime sur l'harmonisation de la protection sociale des travailleurs et citoyens (1990), la politique de la concurrence (1993) et l'élargissement de l'Union européenne (1994).

L'élu gardois se soucie également de son territoire meurtri par la désindustrialisation. Il intervient ainsi en séance publique en faveur des mineurs des Cévennes en 1981, des ouvriers de l'usine Valexy de Bessèges en 1983 et des chômeurs du bassin d'Alès en 1984 et 1988. Les incendies de forêt qui ravagent régulièrement le Gard le préoccupent aussi : il plaide sans relâche pour l'accroissement du budget de la sécurité civile et le renouvellement de son matériel. Par ailleurs, il intervient au sujet des viticulteurs de sa région en 1984 et du fret ferroviaire dans le bassin d'Alès en 2001.

Les sujets les plus variés l'intéressent également. Il ne cesse par exemple de défendre le service national même après sa suspension en 1997. Il se soucie aussi de la gendarmerie dont il met en avant le rôle primordial au sein du monde rural. Président du Centre d'études et de vulgarisation des énergies nouvelles, il est membre de la commission d'enquête sénatoriale sur la politique énergétique de la France en 1997 et 1998. Par ailleurs, il cosigne des propositions de loi sur les enfants déclarés sans vie à l'officier d'état civil (1991) et l'élection des conseillers municipaux (1999).

Il vote la loi portant abolition de la peine de mort en 1981, la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982, la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992, la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes en 1999, la loi constitutionnelle modifiant le titre XV de la Constitution (Constitution européenne) en 2005 et la loi autorisant la ratification du traité de Lisbonne modifiant le traité sur l'Union européenne et le traité instituant la Communauté européenne en 2008. Il se prononce contre la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980, la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993, la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998, la loi relative au pacte civil de solidarité en 1999, la loi constitutionnelle relative à l'organisation décentralisée de la République en 2002 et la loi constitutionnelle de modernisation des institutions de la Ve République en 2008. Il s'abstient en revanche sur la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982 et la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988.

Non candidat aux élections sénatoriales du 21 septembre 2008, il quitte la Haute Assemblée vingt-huit ans après y avoir fait son entrée. Cette figure de la vie politique cévenole se retire alors de la scène publique. Il avait en effet auparavant déjà renoncé à ses mandats de maire en 2001 et de conseiller général en 2004. Fait chevalier de la Légion d'honneur en 2011, il s'éteint le 2 novembre 2015 à l'âge de soixante-dix-neuf ans à la maison de retraite Alfred Silhol, dans sa chère commune de Bessèges.

Elu le 28 septembre 1980
Réélu le 24 septembre 1989
Réélu le 27 septembre 1998
Fin de mandat le 30 septembre 2008 (ne se représente pas)

Secrétaire du Sénat
Secrétaire de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Secrétaire de la commission des affaires économiques

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de André ROUVIÈRE

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