Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
État civil :
Né le 24 avril 1917
Décédé le 22 septembre 2005
Profession :
Exploitant agricole
Département :
Orne
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

ANDIGNÉ (Hubert, d')

Né le 24 avril 1917 à Saint-Poix (Mayenne)

Décédé le 22 septembre 2005 à Alençon (Orne)

Sénateur de l'Orne de 1965 à 1992

Né le 24 avril 1917 à Saint-Poix pendant la Grande guerre, Hubert d'Andigné est issu d'une vieille famille noble d'Anjou. Etudiant à l'école d'agriculture d'Angers, il est incorporé en septembre 1939 au dépôt de cavalerie de Saumur puis démobilisé en août 1940. A la Libération, il est nommé à la tête du Centre de rapatriement des prisonniers à Annecy jusqu'à l'automne 1945. Il s'installe ensuite comme exploitant agricole et forestier dans l'Orne et s'investit progressivement dans les organisations professionnelles, devenant président de la Mutualité sociale agricole de l'Orne de 1962 à 1993 et représentant de cette structure auprès de la Communauté économique européenne (CEE).

La carrière politique d'Hubert d'Andigné débute également à la fin de la guerre. D'abord conseiller municipal de Champ-de-la-Pierre en 1945, il en est élu maire l'année suivante. Commence alors une carrière municipale remarquable par sa longévité, ses électeurs lui renouvelant leur confiance, dès le premier tour, durant 59 ans. En mars 2005, sa santé le pousse à démissionner, tout en restant conseiller : sa fille, Jeanne-Marie Boudet, lui succède alors.

Le parcours départemental d'Hubert d'Andigné est marqué par la même longévité. Représentant du canton de Carrouges à partir de 1961, il est élu président du Conseil général de l'Orne dès son deuxième mandat. Il est ensuite constamment réélu jusqu'en 1992, la plupart du temps au premier tour, sauf lors de cette dernière élection où il doit faire face à une candidature dissidente. Bien que réélu président de l'assemblée départementale, il démissionne en octobre 1993 en raison de son âge et laisse la place à son successeur, Gérard Burel, après 26 années de présidence.

En 1973, membre du Conseil régional de Basse-Normandie en sa qualité de parlementaire, Hubert d'Andigné est élu premier vice-président par ses pairs. Lors des premières élections régionales en 1986, la liste qu'il mène dans l'Orne obtient 46,61% des suffrages. Malgré ce succès, il démissionne de l'assemblée régionale l'année d'après à cause de la limitation du cumul des mandats. Durant ces 14 années, il aura participé au développement et à la préservation de sa région, en créant notamment le Parc naturel régional Normandie-Maine, dont il assure la présidence de 1975 à 1998, et en développant le réseau routier.

Son investissement au sein des mouvements politiques suit également une pente ascendante. D'abord de sensibilité démocrate chrétienne, anti-gaulliste, il se revendique ensuite du Centre démocrate puis, dès 1969, du Centre démocratie et progrès dont il est membre du comité directeur de 1973 à 1976. Il rejoint ensuite le Rassemblement pour la République (RPR), dont il assure des présidences locales et régionale, tout en étant membre du conseil politique (1979-1984) puis du bureau (1984-1990).

En 1965, la carrière sénatoriale du maire du Champ-de-la-Pierre débute par une élection dès le premier tour avec 558 voix sur 943, alors que son prédécesseur Etienne Le Sassier Boisauné avait décidé, à 77 ans, de ne pas se représenter. Bien qu'il se soit présenté vainement aux législatives de 1973, Hubert d'Andigné améliore son score aux sénatoriales de 1974 et de 1983. Lors de ce dernier scrutin, il recueille même 837 voix sur 1 016 suffrages exprimés. Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe des Républicains indépendants, puis de l'Union centriste des démocrates de progrès (UCDP) et, enfin, du RPR, dont il devient le vice-président à partir de 1977. Dès 1965, l'élu normand intègre la commission des affaires sociales dont il est secrétaire de 1977 à 1986, puis il est nommé à la commission des affaires culturelles de 1986 à 1992. Ses responsabilités s'accroissent progressivement : il est ainsi secrétaire du Sénat de 1974 à 1977, juge suppléant de la Haute Cour de justice dès 1980 puis juge titulaire à partir de 1986 et jusqu'à la fin de son mandat.

Lors de ces 27 années de mandat parlementaire, Hubert d'Andigné fournit un travail axé sur trois thèmes : l'agriculture, le monde rural et les responsabilités locales. Il cosigne plusieurs dizaines de propositions de loi sur ces thèmes et dépose trois propositions de loi sur l'exercice du mandat de conseiller général (1980), le statut des fédérations de chasse (1982) et celui des gardiens des parcs départementaux (1989). Cependant, l'agriculture, dans toutes ses déclinaisons, concentre l'essentiel de son travail parlementaire. Propositions de lois, rapports, interventions lors des débats montrent que le représentant de l'Orne traite d'un sujet qu'il connaît personnellement. Il intervient quasiment chaque année lors de l'examen du projet de loi de finances pour demander des comptes sur la situation de l'agriculture française, mais aussi pour s'inquiéter de problèmes plus spécifiques comme les prestations sociales agricoles. Aussi, alors qu'il défend avec acharnement une protection médicale et une assurance pour les salariés et exploitants agricoles, il s'emploie à garantir une solidarité entre les différents régimes de la sécurité sociale afin de pérenniser la protection agricole (1974, 1977). En dehors de l'agriculture, Hubert d'Andigné se distingue au cours des débats : en tant que maire d'un village de trente habitants, il s'oppose en 1971 à un projet de loi sur la fusion de communes ; en décembre 1986, il est chargé par le groupe RPR de défendre la ratification de l'Acte unique européen. Lors de son exposé, Hubert d'Andigné insiste longuement sur la « nécessité de cimenter l'Union européenne par des actes significatifs ».

En décembre 1967, il ne prend pas part au vote de la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances. Lors de l'été 1972, il s'oppose à la création des régions. L'année d'après, il apporte sa voix à la loi Royer sur la préservation du commerce et de l'artisanat. L'élu normand s'abstient lors de l'abaissement de l'âge de la majorité à 18 ans, alors qu'il vote contre la loi Veil sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG) et la loi facilitant le divorce, en 1975. Favorable à la loi Peyrefitte sur la sécurité et la liberté des personnes en 1981, il s'oppose la même année à l'abolition de la peine de mort. En 1982, la loi Defferre sur la décentralisation bénéficie de son soutien ainsi que celle réformant les prestations vieillesse, de veuvage et d'invalidité. En 1988, il apporte sa voix à l'instauration du revenu minimum d'insertion (RMI) voulu par le gouvernement Rocard. En 1992, il s'oppose au traité de Maastricht et à sa transposition dans la Constitution. La même année, les rivalités de générations au sein de la droite départementale empêchent sa réélection : Alain Lambert le devance au second tour de 158 voix.

Hubert d'Andigné, chevalier de la Légion d'honneur et officier du Mérite agricole, s'éteint à l'âge de 88 ans à l'hôpital d'Alençon.

Elu le 26 septembre 1965
Réélu le 22 septembre 1974
Réélu le 25 septembre 1983
Fin de mandat le 1er octobre 1992 (non réélu)

Secrétaire du Sénat
Secrétaire de la commission des affaires sociales

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
Membre de la délégation pour l'Union européenne

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Hubert D'ANDIGNE

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