Appartenance politique :
Membre du Groupe Union Centriste
État civil :
Né le 29 septembre 1919
Décédé le 9 mars 2007
Profession :
Pharmacien
Département :
Maine-et-Loire
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

CHUPIN (Auguste)

Né le 29 septembre 1919 à Chemille (Maine-et-Loire)

Décédé le 9 mars 2007 à Savennières (Maine-et-Loire)

Sénateur de Maine-et-Loire de 1974 à 1992

Pharmacien de profession, Auguste Chupin fonde puis codirige les laboratoires vétérinaires Lafayette, installés à Angers. Très impliqué dans la vie associative, notamment comme président de 1948 à 1976 de « l'intrépide », le club de football angevin, il s'investit tout naturellement dans la vie politique locale. Membre du Mouvement républicain populaire (MRP), c'est aux côtés de Jean Sauvage, futur député (1954-1958) puis sénateur de Maine-et-Loire (1965-1983), qu'il réalise sa première campagne électorale municipale en 1953 et remporte un premier succès. Elu conseiller municipal, il devient de 1965 à 1977 le premier adjoint au maire Jean Turc, en charge de l'urbanisme et de l'industrialisation. Aux élections cantonales de juin 1961, les électeurs du canton d'Angers-Sud le choisissent comme représentant au Conseil général de Maine-et-Loire. Au sein de l'assemblée départementale, Auguste Chupin se spécialise dans les questions économiques. Dès 1961 il préside la société d'économie mixte de l'équipement du Maine-et-Loire. A partir de 1971, il assure également la direction du comité d'expansion économique du département, dont l'une des principales missions est l'aide à la création d'entreprises. Il siège également au Conseil régional des Pays de la Loire, au sein duquel il est choisi en 1974 pour assurer la présidence de la commission des finances.

Désireux de poursuivre son action locale au niveau national, Auguste Chupin parvient à se hisser à la deuxième place aux élections législatives de 1958 derrière le représentant du Centre national des indépendants et paysans et député sortant Jean Turc. Fort de cette expérience et surtout d'une assise locale importante, Auguste Chupin décide de se porter candidat aux élections sénatoriales de 1974. Se présentant comme un centriste défenseur des intérêts économiques du département, il parvient à être élu au second tour en obtenant 922 voix sur les 1 452 exprimées. Les grands électeurs de Maine-et-Loire lui renouvellent leur confiance dès le premier tour en septembre 1983.

Membre du groupe de l'Union centriste des démocrates de progrès (UCDP) puis de l'Union centriste (UC), le sénateur Chupin siège durant ses deux mandats au Palais de Luxembourg, à la commission des affaires économiques et du plan. Il en est d'ailleurs élu vice-président en 1980. Au nom de cette commission, il rapporte de nombreuses propositions ou projets de loi parmi lesquels figurent celui concernant les comités professionnels de développement économique en 1977 ou encore celui relatif à l'usage vétérinaire de substances anabolisantes et à l'interdiction de diverses autres substances en 1984. Il est également rapporteur pour avis du projet de loi relatif aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1981. Souhaitant mettre son expérience et ses compétences professionnelles au service du débat parlementaire, il intervient fréquemment en séance. Il se montre particulièrement critique envers la politique de relance économique mise en oeuvre par le cabinet Mauroy (1981-1984). Ainsi, lors de la discussion du projet de loi de finances rectificative pour 1981, il prend la parole au nom du groupe de l'UCDP pour souligner que la politique de nationalisation est inadaptée aux défis que doit relever l'industrie sidérurgique française.

Auteur de plusieurs propositions de loi, Auguste Chupin est un sénateur influent. Il est d'ailleurs désigné pour siéger au haut conseil du secteur public, à la Commission nationale d'urbanisme commercial et au Conseil national de l'habitat. Le sénateur de Maine-et-Loire utilise également sa voix de parlementaire pour relayer les inquiétudes qui se manifestent dans son département, très menacé par la montée du chômage en raison notamment d'un taux de fécondité très élevé.

Dans ses votes, il s'est montré favorable à toutes les grandes lois du septennat de Valéry Giscard d'Estaing : la loi relative à l'interruption volontaire de grossesse (1975), la loi portant réforme du divorce (1975), la loi renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes (1981). Sous la présidence de François Mitterrand, il a soutenu la loi relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions (1982), celle relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage (1982) et enfin celle relative au revenu minimum d'insertion (1988). En revanche, il s'est opposé au projet de loi porté par Robert Badinter portant abolition de la peine de mort (1981).

Très impliqué sur la scène politique nationale, Auguste Chupin a éprouvé des difficultés à conserver ses mandats locaux. En 1977, la liste qu'il conduit aux élections municipales est battue par celle emmenée par le socialiste Jean Monnier, qui devient maire d'Angers jusqu'en 1998. En 1979, c'est son siège de conseiller général qu'il perd au profit du candidat du Rassemblement pour la République (RPR) André Lardeux, futur sénateur de Maine-et-Loire de 2001 à 2011. Il parvient néanmoins à être élu au Conseil régional des Pays de Loire en 1986 puis en 1992. La même année, il se décide à briguer un troisième mandat au Palais du Luxembourg. Âgé de soixante-douze ans, il s'incline au second tour face au jeune maire RPR de Saumur Jean- Paul Hugot.

Auguste Chupin était chevalier de la Légion d'honneur, des Palmes académiques et du Mérite agricole.

Elu le 22 septembre 1974
Réélu le 25 septembre 1983
Fin de mandat le 1er octobre 1992 (non réélu)

Vice-Président de la commission des affaires économiques

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe Union Centriste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Auguste CHUPIN

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