État civil :
Né le 19 octobre 1843
Décédé le 8 juillet 1926
Profession :
Médecin
Département :
Loiret
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 28 octobre 1900
Elu le 7 janvier 1906
Fin de mandat le 10 janvier 1920 ( Ne se représente pas )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

VIGER (MARIE, Albert), né le 19 octobre 1843 à Jargeau (Loiret), mort le 8 juillet 1926 à Châteauneuf-sur-Loire (Loiret).

Député du Loiret de 1885 à 1900.

Sénateur du Loiret de 1900 à 1920.

Ministre de l'agriculture du 11 janvier 1893 au 26 janvier 1895, du 1er novembre 1895 au 26 avril 1896 et du 28 juin 1898 au 22 juin 1899.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT et COUGNY, Dictionnaire des. Parlementaires, t. V, p. 518.)

Marie-Albert Vigier est réélu député du Loiret en 1893 par 14.390 voix sur 16.703 votants contre 362 voix à son concurrent le plus proche. Il est réélu en 1898 par 14.045 voix sur 16.791 votants et ne trouve cette fois aucun concurrent en face de lui.

Le sénateur radical du Loiret, Fousset, étant décédé le 30 juillet 1900, Vigier se présente aux élections sénatoriales du 28 octobre 1900. Il est élu par 463 voix contre 130 à Nouette-Delorme, sur 757 votants. Il est réélu sénateur le 7 Janvier 1906 par 469 voix sur 757 votants. Il ne se représente pas aux élections de 1920.

Le député Vigier siège sur les bancs de la gauche radicale. Représentant d'un département à vocation essentiellement agricole, il se préoccupe principalement du développement de cette activité. La technique agricole n'a bientôt plus de secret pour lui, mais il ne l'isole pas des questions économiques, financières ou commerciales, pas plus que de la nécessité du développement de l'enseignement agricole. Il se montre un défenseur ardent des tarifs protectionnistes, qui doivent permettre, selon lui, l'adaptation de l'agriculture à l'exploitation moderne. Jusqu'en 1893, il est membre et rapporteur de nombreuses commissions, dont celle des douanes. Il est questeur de la Chambre des députés de 1885 à 1889 et vice-président du groupe agricole.

Il est ministre de l'Agriculture dans le 2e cabinet Ribot, constitué le 11 janvier 1893 et gardera ce portefeuille ministériel sans interruption jusqu'au 26 janvier 1895 : dans le premier cabinet Dupuy (4 avril-3 décembre 1893), le 3e cabinet Casimir-Perrier (3 décembre 1893-30 mai 1894) et dans le 2e cabinet Dupuy (30 mai 1894-26 janvier 1895). Il est remplacé par Gadaud dans la combinaison Ribot, mais reprend ce ministère dans le cabinet Léon Bourgeois du 1er novembre 1895 au 29 avril 1896. Le ministère de l'Agriculture dans le cabinet Méline a pour titulaire le président du conseil lui-même, mais Vigier reprendra ce portefeuille du 28 juin 1898 au 22 juin 1899 successivement dans les ministères Brisson (28 juin-1er novembre 1898) et les 4e et 5e cabinets Dupuy (1er novembre 1898-22 juin 1899).

Cette continuité lui a permis de réaliser des réformes importantes. Il s'est occupé principalement de l'organisation du crédit et de l'assistance agricoles et de la diffusion de l'enseignement agricole.

A la Chambre Haute, où il entre en 1900, il siège à la gauche démocratique. Il reste passionné par les questions économiques et agricoles, qui l'occupent de préférence à toutes autres. Il est vice-président de la commission des douanes, membre du comité consultatif des chemins de fer. En 1917, il est élu membre de la commission chargée de l'étude et de l'organisation économique du pays pendant et après la guerre.

Son souci constant du développement des activités agricoles l'amène à participer aux travaux de nombreux organismes : c'est ainsi qu'il est président de la société nationale d'horticulture de France et de la Fédération de la mutualité agricole, vice-président du conseil supérieur de l'agriculture et membre de l'Académie d'agriculture, président de la société nationale d'agriculture, membre du conseil technique de l'agriculture coloniale, membre des conseils supérieurs des haras et du commerce. Il avait obtenu en 1906 la création d'un concours général hippique annuel à Paris.

En 1920, il renonce à tout mandat politique et se retire dans cette ville de Châteauneuf-sur-Loire qui lui tenait tant à coeur et où il mourra six ans plus tard, dans sa quatre-vingt-quatrième année.

Il avait écrit en 1895 Deux années au ministère de l'Agriculture.

Dignitaire de divers ordres étrangers, Marie-Albert Vigier était commandeur du Mérite agricole et chevalier de la Légion d'honneur.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Albert VIGER

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