État civil :
Né le 11 mars 1857
Décédé le 27 décembre 1924
Profession :
Industriel
Département :
Aisne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 15 janvier 1905
Elu le 7 janvier 1912
Elu le 9 janvier 1921
Fin de mandat le 27 décembre 1924 ( Décédé )


Ancien Vice-président du Sénat

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

TOURON (EUGÈNE, CHARLES, LOUIS), né le 11 mars 1857 à Saint-Quentin (Aisne), mort le 27 décembre 1924 à Paris.

Sénateur de l'Aisne de 1905 à 1924.

Petit-fils d'un maire de Saint-Quentin qui fut aussi préfet de la Meuse, il fit ses études au lycée de sa cité natale, puis dirigea, d'abord avec son père puis ensuite seul, à 18 ans, l'importante filature de coton familiale.

Membre (1887) puis vice-président (1903) et président (1909) de la Chambre de commerce de Saint-Quentin, Eugène Touron présenta, au nom de cette institution, de nombreux rapports, notamment en 1896, contre le projet d'impôt sur le revenu global. En cette même année, il fonda la caisse d'assurance mutuelle textile.

Membre et secrétaire de l'association de l'industrie et de l'agriculture française, il prit part à la préparation du nouveau tarif des douanes.

En 1900, à la quasi-unanimité des membres de toutes les Chambres de commerce, il fut désigné membre du conseil supérieur du travail pour le groupe des textiles et, l'année suivante, il fonda l'union des syndicats patronaux des industries textiles de France, qui groupe 64 syndicats.

Il se présenta, sans succès, aux élections législatives de 1893, contre Du-monteil ; il n'obtint que 2.797 voix contre 5.750 à Hugues qui fut élu au second tour.

Mais aux élections sénatoriales du 15 janvier 1905, il fut élu sénateur de l'Aisne, en remplacement de Malézieux, décédé. Le jour même de l'élection, le groupe des radicaux socialistes présentait Brisson, ancien président de la Chambre des députés qui n'obtint que 328 voix.

Touron fut réélu le 7 janvier 1912 par 794 voix sur 1.325 votants, en même temps que Hermant (749 voix), Sebline (744 voix) et Gentilliez (734 voix).

Son mandat lui fut renouvelé le 9 janvier 1921 par 788 voix sur 1.311 votants. Etaient élus en même temps : de Lubersac (778 voix), Chênebenoit (768 voix) et Ermant (752 voix).

Il était inscrit au groupe de la gauche républicaine dont il fut le secrétaire avant d'en devenir le président.

Il fit partie de plusieurs commissions : finances, accidents du travail, des retraites ouvrières, du commerce, de l'industrie, des douanes ; il rapporta notamment les budgets du ministère du Travail et du ministère de l'Industrie.

Il intervint très fréquemment à la tribune, surtout dans les discussions économiques, administratives et sociales. Dans la Haute Assemblée, il était le porte-parole de la grande industrie française. Il combattit les projets d'impôts sur le revenu et, en général, les interventions de l'Etat, dont il voulait limiter le rôle, en matière économique, à la compensation des charges supportées par les industries nationales.

De 1913 à 1916, la confiance de ses collègues le porta à la vice-présidence du Sénat.

Il collabora à La Réforme économique. Il mourut le 27 décembre 1924.

Le Temps du 28 décembre 1924 retraçait le portrait du disparu : « ... Il était un des membres les plus écoutés de la commission des finances mais le titre auquel il tenait par-dessus tout et qu'il revendiquait spécialement à la fin de sa vie, c'est qu'il avait été l'inspirateur et l'un des principaux rédacteurs de cette loi sur les dommages de guerre, qu'on a appelée« La Charte des régions libérées » et par laquelle la France s'est efforcée de panser les plaies faites par l'Allemagne dans dix départements français ».

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Eugène TOURON

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