État civil :
Né le 26 avril 1862
Décédé le 23 novembre 1942
Profession :
Militaire (Général)
Département :
Moselle
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 11 janvier 1920
Elu le 6 janvier 1924
Elu le 10 janvier 1933
Fin de mandat le 31 décembre 1941

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

STUHL (JEAN), né le 26 avril 1862 à Haspelchiedt-Bitche (Moselle).

Sénateur de la Moselle de 1920 à 1941.

Parti à 18 ans pour s'engager dans la Légion étrangère, il eut une carrière coloniale complète.

Ayant repris la nationalité française, il fut reçu à Saint-Maixent et partit volontaire pour le Tonkin, où il fut nommé sous-lieutenant pour action d'éclat. Chef de bataillon en 1907 et lieutenant-colonel en 1913, il fit toute la guerre sur le front français. Commandant le 219e régiment d'infanterie, il fut blessé en avril 1915 mais refusa d'être évacué. Blessé de nouveau, il prit sa retraite, sur sa demande, le 1er août 1919 et fut nommé général de brigade dans le cadre de réserve le 30 juin 1923. Ses compatriotes de Bitche redevenus Français en firent leur conseiller général et il fut élu sénateur le 11 janvier 1920, ayant obtenu au second tour de scrutin 727 voix contre 511 à de Margerie, sur 1.387 votants.

Son mandat fut confirmé au renouvellement du 6 janvier 1924, où il arriva en tête des 5 candidats élus, au premier tour, par 1.158 voix sur 1.390 votants, et le 16 octobre 1932, au premier tour, par 885 voix sur 1.457 votants. Inscrit au groupe de l'union nationale, républicaine et sociale, il participa à peu près sans interruption aux travaux des commissions des finances et de l'armée. Il fit partie aussi d'autres commissions et notamment de celles des colonies, des travaux publics, du régime transitoire de l'Alsace et de la Lorraine, de la marine.

A la commission des finances, il s'attacha plus spécialement aux questions budgétaires intéressant les trois départements d'Alsace et de Lorraine, notamment la Moselle. Aussi, intervint-il efficacement sur les crédits extraordinaires afférents respectivement aux routes de la Moselle et aux potasses d'Alsace.

Rapporteur du budget des pensions, il rapporta en cette qualité de nombreuses propositions connexes intéressant les victimes militaires et civiles de la guerre, en sauvegardant expressément dans chacune de ces dispositions les droits des Alsaciens et Lorrains.

A la commission de l'armée, il collabora à toutes les phases d'organisation et de réorganisation, rapportant spécialement les projets de réorganisation des régiments étrangers, le vote des crédits au titre de la fortification des frontières, etc.

Au nom de la commission des colonies, il rapporta notamment les projets d'emprunt de l'Indochine, de la Nouvelle-Calédonie et de la convention passée entre la Banque de l'Afrique occidentale et les colonies de ce territoire.

Il prit fréquemment la parole lors des discussions budgétaires.

Il intervint principalement dans la discussion du projet de loi sur les majorations de pensions civiles et militaires et dans celle du projet de loi modifiant la limite d'âge des officiers généraux, sur le projet de loi fixant le statut des officiers à titre temporaire, dans la discussion du projet de loi relatif aux bouilleurs de cru et dans celle du projet de loi sur le recrutement de l'armée, sur le projet de loi sur l'organisation générale de l'armée, aussi sur le projet de loi sur la réorganisation judiciaire et sur l'amélioration de la situation des personnels de l'Etat.

Il n'omit aucune occasion envers les pouvoirs publics de faire mieux apparaître en pleine lumière l'esprit lorrain tel qu'il est vraiment, loyal, simple et droit, en l'aiguillant franchement vers l'assimilation fraternellement désirée de tous.

Le 10 juillet 1940, à Vichy, il n'a pas pris part au vote sur les pouvoirs constituants demandés par le maréchal Pétain.*

Il était alors commandeur de la Légion d'honneur.

(*) Note de la division des Archives : Une rectification de vote, parue au Journal officiel du 14 juillet 1940, indique qu'après pointage, l'ancien Sénateur Jean STUHL initialement porté parmi les membres n'ayant pas pris part au vote sur les pouvoirs constituants demandés par Philippe Pétain, déclare avoir été présent à la séance et avoir voté pour.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958


STUHL (Jean)

Né le 26 avril 1862 à Haspelschiedt-Bitche (Moselle)

Décédé le 23 novembre 1942 à Paris 14ème

Sénateur de la Moselle de 1920 à 1941

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome VIII, p. 3037)

A Vichy le 10 juillet 1940, le général Stuhl ne prend pas part au vote du projet de loi constitutionnelle et se retire de la vie publique *.

Il meurt le 23 novembre 1942 à Paris à l'âge de 80 ans.

(*) Note de la division des Archives : Une rectification de vote, parue au Journal officiel du 14 juillet 1940, indique qu'après pointage, l'ancien Sénateur Jean STUHL initialement porté parmi les membres n'ayant pas pris part au vote sur les pouvoirs constituants demandés par Philippe Pétain, déclare avoir été présent à la séance et avoir voté pour.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean STUHL

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