État civil :
Né le 21 janvier 1857
Décédé le 28 août 1931
Département :
Côtes-du-Nord
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 9 janvier 1921
Elu le 14 janvier 1930
Fin de mandat le 28 août 1931 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

SERVAIN (HENRI, EMILE), né le 21 janvier 1857 à Guingamp (Côtes-du-Nord), mort le 28 août 1931 à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord).

Député des Côtes-du-Nord de 1919 à 1921.

Sénateur des Côtes-du-Nord de 1921 à 1931.

Saint-Brieuc doit beaucoup à Henri Servain, qui en fut conseiller municipal dès 1891, à 34 ans, puis maire de 1904 à 1919. Né à Guingamp, ce breton qui n'avait pas embrassé de profession particulière, se bornant à être « propriétaire », montra, à la tête de la ville qu'il aimait, de très rares qualités d'administrateur. Grâce à quoi il laissa Saint-Brieuc bien plus belle et prospère qu'il ne l'avait prise. Servain était aussi conseiller général de Saint-Brieuc - Nord depuis 1906 - il le restera jusqu'en 1929 - et on le verra, à partir de 1919, président de la section permanente de l'office des pupilles de la Nation des Côtes-du-Nord.

C'est après la guerre, où il avait eu la douleur de perdre un fils, qu'il décida de donner un tour national à ses activités politiques et il fut élu facilement député au premier essai, en 1919, premier de la liste d'union républicaine.

En deux ans passés à la Chambre, où il fut membre de la commission d'administration générale et de la commission de l'enseignement et des beaux-arts, Henri Servain n'eut pas le temps de donner sa mesure. Il put néanmoins marquer le souci qu'il avait des finances locales en demandant, sans succès, que l'Etat prit à sa charge la moitié, voire les deux tiers du traitement des commissaires de police. Comme le gouvernement entendait créer de nouvelles ressources fiscales, il parla aussi des représentants de commerce, de la nécessité, selon lui, de ne pas leur faire payer l'impôt sur le chiffre d'affaires.

Mais déjà le Sénat l'appelait où, le 7 janvier 1921, 760 voix le portèrent, troisième de sa liste, sur 1.235 votants. Au Luxembourg, où il s'était inscrit au groupe de l'union républicaine, Servain partagea ses soins entre deux commissions : celle de l'enseignement, celle de la marine. Mais ce fut surtout à propos des questions maritimes que le Sénat le connut : en 1922, il interpelle le gouvernement sur le naufrage du « Député Albert-Tailliandier », dit qu'il faut achever la réalisation de la flotte des « Marie-Louise », qu'on parle d'abandonner ; en 1923, il demanda qu'on érige un monument en l'honneur des marins morts pour la France ; en 1924, prenant la parole au nom de la commission de la marine, il donne un avis favorable à l'acquisition de deux pétroliers ; en 1925, il se penche sur le sort du personnel rayé des contrôles de l'armée de mer, etc..

Pour le reste, une activité assez éclectique le porte des conseils de préfecture - à la réforme desquels il prend une grande part en 1921 et en 1925- au régime des loyers, du recrutement de l'armée (1925) à la législation des concessions centenaires et des concessions à perpétuité.

Chaque année aussi, il prend part aux débats budgétaires, avec un intérêt particulier pour le budget des Beaux-Arts, car l'ancien maire de Saint-Brieuc avait le goût des arts, surtout des beaux livres.

Henri Servain mourut le 28 août 1931 dans sa maison de Saint-Brieuc. Il était âgé de 74 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Henri SERVAIN

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