État civil :
Né le 23 septembre 1852
Décédé le 28 février 1942
Profession :
Industriel
Département :
Haut-Rhin
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 11 janvier 1920
Fin de mandat le 8 janvier 1927 ( Ne se représente pas )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

SCHEURER (JULES), né le 23 septembre 1852 à Thann (Haut-Rhin).

Sénateur du Haut-Rhin de 1920 à 1927.

Jules Scheurer fit ses études au collège de Mulhouse. Le 19 septembre 1870, il s'engagea au bataillon de francs-tireurs levé par son beau-frère, Auguste Lauth, et fut décoré de la Médaille militaire le 3 mars 1871. Après la guerre, il passa deux ans dans le département des Vosges avec son frère, Auguste Scheurer-Kestner - dont on lira plus loin la biographie - puis revint au foyer familial et entra dans la fabrique d'impressions sur tissus appartenant à son père. De 1872 à 1914, il fut, en Alsace annexée, de ceux qui s'attachèrent à défendre les droits de la population locale et ceux de la pensée française. Lorsque éclata la guerre de 1914, deux de ses fils s'engagèrent dans l'armée française ; ils moururent tous deux au champ d'honneur en 1915. Le 11 février de la même année, la croix de chevalier de la Légion d'honneur était remise à Jules Scheurer par le président Poincaré.

S'étant retiré des affaires en 1919, il se présenta aux élections sénatoriales du 11 janvier 1920 et fut élu sénateur du Haut-Rhin dès le premier tour, par 669 voix sur 908 votants.

Au Sénat, il s'inscrivit au groupe de l'union républicaine et, malgré son grand âge, se voua tout entier à sa tâche de représentant d'un « département reconstitué » : il rapporta pour la commission des douanes ou la commission d'Alsace et de Lorraine des textes intéressant les trois départements recouvrés, il fut le défenseur des Alsaciens-Lorrains incorporés de force dans l'armée allemande et il obtint, en 1923, la majoration du crédit d'avances à ses compatriotes sinistrés et, en 1924, le maintien du nombre des députés de la Moselle et du Haut-Rhin. Dans le désir de voir l'Alsace se réintégrer dans la vie économique française, il insista en 1922 et en 1923, aux applaudissements de tous ses collègues, pour que fussent activées les études préparatoires à l'établissement d'un circuit téléphonique Paris-Strasbourg. En 1925, il rapporta l'avis de la commission des questions minières sur l'amodiation des mines de potasses d'Alsace sous séquestre. Au cours de la discussion budgétaire, il défendit les intérêts des fonctionnaires en poste dans les départements recouvrés ainsi que de l'enseignement professionnel privé, fort développé dans ces départements. En 1926, il intervint en faveur des fonctionnaires locaux alsaciens et des sinistrés et déposa une proposition de loi tendant à la décentralisation administrative et à l'organisation régionale.

Son mandat étant venu à expiration, il ne se représenta pas aux élections sénatoriales du 9 janvier 1927. Il se retira à Bischwiller, près de Thann, d'où il fut expulsé par les autorités allemandes, malgré son grand âge, il avait 88 ans, en 1940.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958


SCHEURER (Jules)

Né le 23 septembre 1852 à Thann (Haut-Rhin)

Décédé le 28 février 1942 à Arles (Bouches-du-Rhône)

Sénateur du Haut-Rhin de 1920 à 1927

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome VIII, p. 2975)

En 1940, Jules Scheurer, âgé de 88 ans, retiré à Bitschwiller, près de Thann, est expulsé par les autorités allemandes.

Il meurt le 28 février 1942 à Arles, à l'âge de 90 ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jules SCHEURER

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