État civil :
Né le 26 avril 1867
Décédé le 24 février 1938
Profession :
fonctionnaire
Département :
Haute-Garonne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 10 janvier 1933
Fin de mandat le 24 février 1938 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

SAINT (LUCIEN), né le 26 avril 1867 à Evreux (Eure), mort le 24 février 1938 à Mérignac (Haute-Garonne).

Sénateur de la Haute-Garonne de 1935 à 1938.

Issu d'une vieille famille normande, son père était médecin à Evreux. Ses études, commencées sur place, achevées à Paris, le conduisirent d'abord au barreau. Mais la vocation du service public s'affirma bientôt en lui. Il entra en 1896 dans l'administration préfectorale comme chef de cabinet. Ayant épousé en 1902 la fille du ministre du Commerce Georges Trouillot, il devint chef de cabinet de son beau-père. Il exerça ensuite les mêmes fonctions auprès du ministre Jean Cruppi ce qui lui permit de prendre contact avec le département de la Haute-Garonne.

Préfet de la Nièvre en 1906, de l'Ille-et-Vilaine en 1909, il est, au grand choix, appelé en 1915 à la préfecture de Toulouse. Il doit veiller au ravitaillement du département tout en contribuant à celui des armées. Sa carrière se poursuit dans les Bouches-du-Rhône en 1918 et en 1919 c'est à lui que Clemenceau fait appel pour organiser la reconstitution d'un département dévasté : l'Aisne. L'année suivante, Lucien Saint est envoyé comme résident général à Tunis. Il y restera huit ans pendant lesquels il s'efforcera de maintenir l'ordre tout en procédant à des réformes. Il se heurtera à l'opposition du Destour et de son chef, le cheik Taalbi mais rencontrera en 1922, lors de la création des assemblées représentatives mixtes franco-tunisiennes, l'appui du parti réformiste sous la conduite de Hassen Guellati. En 1924, à Bizerte, à Tunis, à Sfax éclatent les premières grèves politiques soutenues par le parti communiste français. Les événements du Proche-Orient et le soulèvement d'Abd-el-Krim au Maroc sont suivis de près par l'opinion tunisienne et le résident fait paraître deux décrets pour réglementer la liberté de la presse et réprimer les crimes et délits politiques.

En 1929, Lucien Saint va poursuivre au Maroc la tâche entreprise en Tunisie. Après son collègue Steeg, il s'emploie à effacer les traces de la révolte du Rif en pacifiant l'Atlas et le Tafilalet.

En 1932, il sollicite et obtient son premier mandat électif. Sénateur de la Haute-Garonne, il s'inscrit au groupe de la gauche démocratique et collabore aux commissions des affaires étrangères, des colonies, de l'Algérie et de l'air.

Son allure d'homme rompu aux exercices physiques dissimule les progrès d'une grave maladie de coeur qui le terrasse finalement le 24 février 1938, dans sa maison de Sacère, près de Mérignac. Il avait à peine 71 ans.

Lucien Saint était grand officier de la Légion d'honneur, officier de l'Instruction publique, chevalier du Mérite agricole, titulaire de la Croix de guerre des T.O.E. et de diverses décorations françaises et étrangères.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Lucien SAINT

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