État civil :
Né le 27 juillet 1816
Décédé le 27 septembre 1903
Profession :
Médecin
Département :
Lozère
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 5 janvier 1879
Elu le 5 janvier 1888
Elu le 3 janvier 1897
Fin de mandat le 27 septembre 1903 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

ROUSSEL (JEAN - BAPTISTE - VICTOR-THÉOPHILE), représentant en 1849 et en 1871, député de 1876 à 1879 et membre du Sénat, né à Saint-Chély (Lozère) le 27 juillet 1816, étudia la médecine à Paris, fut interne et lauréat des hôpitaux, et se fit recevoir docteur en 1845. Déjà, il s'était fait connaître par divers écrits remarqués, tels que Recherches sur la vie et le pontificat d'Urbain V (1841), couronné par l'Académie des Inscriptions; Histoire d'un cas de pellagre observé à l'hôpital Saint-Louis (1842); Recherches sur les maladies des ouvriers employés à la fabrication des allumettes chimiques, lorsqu'il fut chargé (1847) par le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, d'étudier dans les départements dit sud-ouest de la France la pellagre (maladie-endémique particulière aux contrées où l'ou se livre à la culture du riz et du maïs). D'opinions démocratiques, le docteur Th. Roussel fut élu, le 13 mai 1849, représentant de la Lozère à l'Assemblée législative, le 3e et dernier, par 9,578 voix (27,377 votants, 39,551 inscrits). Il alla siéger parmi les républicains modérés et vota généralement avec la minorité, notamment contre la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, et contre la loi restrictive du suffrage universel; mais il parla surtout sur les questions relatives aux réformes économiques, à l'assistance, aux logements insalubres, aux modifications à introduire dans le code forestier. Rentré dana la vie privée lors du coup d'Etat du 2 décembre 1851, il continua à s'occuper de médecine et de science en même temps que des intérêts de son département, devint, sous l'Empire, membre de la Société d'agriculture de la Lozère, conseiller général du canton de Mende, et réunit, le 31 mai 1863), comme candidat indépendant au Corps législatif, 2,188 voix, contre 17,871 à l'élu officiel, M. de Chambrun, et 9,405 à M. Joseph Barrot, Après les événements de 1870, M. Th. Roussel rentra au parlement, ayant été élu (8 février 1871) représentant de la Lozère à l'Assemblée nationale, le 3e et dernier, par 9,272 voix (25,502 votants, 42,096 inscrits . Il prit place à la gauche républicaine et vota pour la paix, pour abrogation des lois d'exil, pour le retour de l'Assemblée à Paris, contre le pouvoir constituant, contre la chute de Thiers au 24 mai, contre la septennat, l'état de siège, la loi des maires, le ministère de Broglie, pour l'amendement Wallon, pour l'ensemble des lois constitutionnelles. Dans une lettre publiée en octobre 1873, il s'était nettement prononcé contre les tentatives de restauration monarchique. Auteur du projet de loi sur la répression de l'ivresse, M. Th. Roussel prit part également aux débats relatifs au travail des enfants dans les manufactures, et devint président de la « Société protectrice de l'enfance » et membre de l'Académie de médecine, Après avoir échoué, le 30 janvier 1876, comme candidat républicain au Sénat dans la Lozère, avec 118 voix (245 votants), M. Roussel se fit élire, le 21 février suivant, député de l'arrondissement de Florac, par 6,027 voix (8,556 votants, 11,116 inscrits), contre 2,485 à M. Teissonnière. Il fut des 363. Réélu, à ce titre, le 14 octobre 1877, par 5,774 voix (9,427 votants, 11,182 inscrits), contre 3,637 à M. Joly, il reprit sa place dans la fraction la plus modérée du parti républicain, appuya le cabinet Dufaure, et passa du palais Bourbon au Luxembourg, lors du premier renouvellement triennal du Sénat, comme sénateur de la Lozère (5 janvier 1879), élu par 162 voix (248 votants); il vota avec la gauche sénatoriale pour l'article 7, pour la politique opportuniste, pour le rétablissement du divorce, pour les crédits du Tonkin, pour la nouvelle loi militaire, se consacra spécialement à l'étude et à la discussion de questions sur la protection des enfants abandonnés, les conditions du travail dans les manufactures et surtout la législation des aliénés; on remarqua beaucoup le rapport qu'il publia sur ce dernier sujet. Il vota contre l'expulsion des princes (janvier 1887). Réélu sénateur de la Lozère, le 5 janvier 1888, par 210 voix sur 393 votants, M. Th. Roussel s'est prononcé, en dernier lieu, pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure à suivre contre le général Boulanger.

Outre les ouvrages déjà cités, on doit à M. Roussel : De la valeur des signes physiques dans les maladies du coeur (1847); Traité de la pellagre et des pseudo-pellagres, et de nombreux articles insérés dans l'Éncyclopédie médicale, la Revue médicale, l'Union médicale, etc.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

ROUSSEL (JEAN, BAPTISTE, VICTOR, Théophile), né le 27 juillet 1816 à Saint- Chély-d'Apcher (Lozère), mort le 27 septembre 1903 à Albaret-Sainte-Marle (Lozère).

Représentant de la Lozère à l'Assemblée législative de 1849 à 1851.

Représentant de la Lozère à l'Assemblée nationale de 1871 à 1876.

Député de la Lozère de 1876 à 1879.

Sénateur de la Lozère de 1879 à 1903.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 208.)

En 1891, Théophile Roussel est admis à l'Académie des sciences morales et politiques. Au Sénat, où il est entré en 1888, il s'intéresse particulièrement aux questions médicales et sociales. C'est ainsi qu'en 1893, il dépose et fait adopter un projet de loi sur l'assistance médicale gratuite. A une époque où le pari mutuel n'était pas encore ce qu'il est devenu, il s'en montre un adversaire acharné et le « considère comme un très grand mal ». Réélu au premier tour des élections de 1897, par 286 voix sur 339 suffrages exprimés, il consacre ses dernières forces à la rédaction d'un rapport sur le service des enfants assistés.

Il mourut le 27 septembre 1903 - il avait 87 ans - en son château d'Orfeuillette, à Albaret-Sainte-Marie.

Théophile Roussel était chevalier de la Légion d'honneur et auteur d'ouvrages divers parmi lesquels on peut citer : Recherches sur la vie et le pontificat d'Urbain V, De la valeur des signes physiques dans les maladies du coeur, Traité de la pellagie, De l'éducation correctionnelle et de l'éducation préventive. Membre de l'Académie des Sciences morales et politiques ainsi que de l'Académie de Médecine, il est toujours membre du Conseil général de la Lozère et du conseil municipal d'Albaret et préside encore le Conseil supérieur des prisons ainsi que le Conseil supérieur des enfants du premier âge.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Théophile ROUSSEL

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