État civil :
Né le 29 décembre 1882
Profession :
Avocat
Département :
Seine-et-Oise
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 14 janvier 1936
Fin de mandat le 31 décembre 1944

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

REIBEL (FÉLIX, JULES, Charles), né le 29 décembre 1882 à Vesoul (Haute- Saône), décédé le 26 juin 1966.

Député de Seine-et-Oise de 1919 à 1936.

Sénateur de Seine-et-Oise de 1936 à 1944.

Sous-secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil du 20 janvier 1920 au 16 janvier 1921.

Ministre des Régions libérées du 15 janvier 1922 au 29 mars 1924.

Par son père, interne des hôpitaux de Strasbourg, et son grand-père paternel, notaire à Rhinau (Bas-Rhin), il était Alsacien. Lorrain par sa mère, il fit toutes ses études secondaires au lycée de Nancy, et ses études supérieures à la Faculté de droit de Nancy d'où il sortit docteur en droit. Il se classa, dès son entrée au barreau de Paris comme secrétaire de la conférence, parmi les meilleurs de sa génération.

Jusqu'à l'élection de Raymond Poincaré à la Présidence de la République, il fut son collaborateur comme attaché de cabinet.

Dès août 1914, Charles Reibel, qui était dégagé de toute obligation militaire à cause de sa vue, contracta un engagement volontaire pour la durée de la guerre. Il obtint successivement la Croix de guerre, deux citations, la croix de chevalier de la Légion d'honneur, et le grade de sous-intendant de la 41e division d'infanterie. Le 10 juillet 1915, il fut attaché au cabinet de Joseph Thierry, sous-secrétaire d'Etat à la Guerre.

Il se présenta aux élections législatives de 1914. C'est le 16 novembre 1919 qu'il fut élu député de Seine-et-Oise sur la liste républicaine d'union nationale démocratique par 85.371 voix sur 175.817 votants.

Ses efforts en vue d'une meilleure organisation du travail parlementaire le firent remarquer à la Chambre des députés.

Dès le mois de janvier 1920, il entrait au gouvernement avec les fonctions de sous-secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil qu'il occupa successivement dans les cabinets Millerand et Georges Leygues jusqu'en 1921.

Ministre des Régions libérées dans le cabinet Poincaré, de janvier 1922 à mars 1924, il s'attacha particulièrement à redresser les abus auxquels avait donné lieu l'application de la loi sur les dommages de guerre.

Réélu député de Seine-et-Oise le 11 mai 1924 sur la liste d'union républicaine, par 77.660 voix sur 220.879 sortants, il contribua puissamment à faire échouer les projets de loi d'inspiration collectiviste (notamment sur l'institution de l'Etat héritier et le prélèvement sur le capital). Il prit une large part au mouvement d'opinion publique qui permit la constitution, sous la présidence de M. Raymond Poincaré, d'un gouvernement d'union nationale. Il fut inscrit pour cette législature au groupe de la gauche républicaine démocratique. En mars 1924, lorsque Poincaré reconstitua son cabinet, Charles Reibel n'en fit point partie. En 1926, Poincaré, rappelé de nouveau, négligea encore d'appeler Charles Reibel qui en conçut une rancune tenace. Le scrutin d'arrondissement ayant remplacé le scrutin de liste, Charles Reibel fut élu le 29 avril 1928 député de la 2e circonscription de Versailles, au second tour de scrutin, par 7.294 voix contre 6.413 voix à M. Robbe sur 17.277 votants. Il fut réélu le 8 mai 1932 dans la même circonscription au second tour de scrutin par 9.934 voix contre 8.270 à M. Cudenet sur 20.000 votants.

Membre de la commission des finances, puis de la commission des affaires étrangères, et enfin de la commission de l'armée, il prit part à tous les grands débats concernant les finances ou la politique extérieure de la France. Il fut également membre de la commission d'Alsace-Lorraine et membre de la commission des régions libérées.

Charles Reibel, qui était inscrit au groupe des républicains de gauche, n'avait cessé de travailler de toutes ses forces, aussi bien à la Chambre que dans le pays, à la constitution d'une large majorité de gouvernement comprenant les divers partis républicains, y compris les radicaux socialistes, à l'exclusion des socialistes unifiés et des communistes.

Préoccupé de la situation financière et de la crise qu'il prévoyait, Charles Reibel avait, dès 1931, déposé une proposition ayant pour objet la suppression de l'initiative parlementaire en matière de dépenses.

Il avait défendu avec énergie les intérêts de l'agriculture en toute occasion, notamment dans les débats sur les baux ruraux. Il adressa une lettre au ministre de l'Agriculture pour demander la suppression par décret-loi de l'admission temporaire, ainsi que de la taxe de 4 francs par quintal de blé.

Ayant étudié attentivement la crise économique dans son ensemble, il s'était convaincu que le seul moyen de ranimer l'activité économique du pays consistait à alléger massivement les diverses charges grevant la production et les échanges.

Les idées qu'il défend à ce sujet se trouvent précisées dans sa proposition de loi du 26 mars 1935 et dans sa lettre au président du Conseil du 24 août 1935.

Inscrit au groupe de l'alliance démocratique, député depuis 1919 sans interruption, Reibel se présenta aux élections sénatoriales de 1935. Il fut élu au deuxième tour de scrutin le 23 octobre 1935 sur une liste d'union nationale par 1.158 voix sur 2.163 votants. Il fut admis le 15 janvier 1936 et fut nommé membre de la commission des armées, puis de celle des affaires étrangères.

Il consacra de nouveau son activité aux problèmes de l'agriculture (Office national du blé) et à l'étude du plan de travaux pour combattre le chômage. Il s'éleva contre les occupations d'usines. Il déposa des demandes d'interpellations: sur le respect des emblèmes que la France s'est donnés, sur l'intégrité de l'hymne national et du drapeau national, sur l'élévation du tarif des chemins de fer, la politique de non-intervention à l'égard de l'Espagne et la livraison d'armes à celle-ci, la reconnaissance du régime du général Franco, l'accord de Munich, l'organisation du haut commandement des forces terrestres et aériennes, la répression des menées hitlérocommunistes sur la Finlande et la conduite de la guerre.

Il déposa un certain nombre de propositions de loi relatives à l'effectif de l'armée (1937), à l'incorporation dans des unités spéciales des étrangers travaillant en France, l'égalité des charges militaires, la répression et la propagation des mots d'ordre de la 3e internationale, Il déposa une proposition de résolution sur la recherche et la répression des responsabilités encourues dans la préparation et la conduite de la guerre.

Il intervint également à maintes reprises durant cette période sur divers projets et propositions en déposant des amendements.

Membre de l'Alliance démocratique, Charles Reibel adressa en octobre 1938 sa démission de vice-président de ce parti à Pierre Etienne Flandin qui en était le président, à la suite d'un télégramme que celui-ci avait envoyé au Chancelier Adolf Hitler.

Le 10 juillet 1940, au congrès de Vichy, il vota pour l'attribution au maréchal Pétain des pouvoirs constituants.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958


REIBEL (Félix, Jules, Charles)

Né le 29 décembre 1882 à Vesoul (Haute-Saône)

Décédé le 26 juin 1966 à Paris 7è

Député de Seine-et-Oise de 1919 à 1936

Sous-secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil du 20 janvier 1920 au 16 janvier 1921

Ministre des régions libérées du 15 janvier 1922 au 29 mars 1924

Sénateur de Seine-et-Oise de 1936 à 1944

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome VIII, p. 2811)

A la Libération, le jury d'honneur maintient l'inégibilité dont est frappé Charles Reibel en raison de son vote en faveur des pleins pouvoirs au maréchal Pétain le 10 juillet 1940.

Il meurt le 26 juin 1966 à Paris 7è à l'âge de 83 ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Charles REIBEL

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