État civil :
Né le 11 janvier 1829
Décédé le 7 octobre 1915
Profession :
Ingénieur agronome
Département :
Loir-et-Cher
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 3 janvier 1897
Fin de mandat le 6 janvier 1906 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

PRILLIEUX (EDOUARD, ERNEST), né le 11 janvier 1829 à Paris, mort le 7 octobre 1915 à Mondoubleau (Loir-et-Cher).

Sénateur de Loir-et-Cher de 1897 à 1906.

Arrière-petit-fils du géomètre, appelé, par les Fermiers généraux, à tracer, sous le règne de Louis XVI, l'enceinte de Paris - dont une ligne de boulevards marque aujourd'hui la place - petit-fils et fils de fonctionnaires, Edouard Prillieux, qui naquit à Paris, rue Cambacérès (autrefois rue de la Ville-l'Evêque) dans la maison familiale qui avait été jadis la maison de campagne de ses aïeux, s'inscrit dans cette sorte de lignée instruite, cossue, laborieuse, qui donne au pays le meilleur de ses capacités. Après de fortes études au Collège de Bourbon - actuellement lycée Condorcet - jeune encore, Edouard Prillieux suit les cours de la Faculté de médecine de Paris et du Muséum d'histoire naturelle où il reçoit l'enseignement d'Adrien de Jussieu et d'Adolphe Brongniart, pour entrer, en 1850, à l'Institut national agronomique de Versailles où il se consacre, pendant trois ans, à l'étude de la botanique sous la direction de Duchartre.

Dès sa sortie de l'Ecole de Versailles, il est appelé à mener une enquête approfondie sur l'origine et la propagation de l'oïdium qui venait alors d'envahir le vignoble français. C'est le début d'une longue série d'études, de travaux et de publications sur les maladies des plantes qui lui vaudront d'être considéré comme le créateur de la pathologie végétale ainsi que le meilleur artisan de la conservation de notre richesse viticole.

La réputation qu'il s'acquiert ainsi d'emblée lui ouvre les laboratoires du Muséum et de la Sorbonne, tandis que l'on crée pour lui, en 1874, à l'Ecole des Arts et Manufactures, la chaire d'histoire naturelle des végétaux cultivés ; puis, en 1876, il occupe celle de botanique et de physiologie végétale à l'Institut agronomique de Paris qui vient d'ouvrir ses portes. Cette même année 1876, il entre à la Société nationale d'agriculture dont il deviendra le Président, tandis qu'il occupera, en 1897, en remplacement de Naudin, un siège à l'Académie des Sciences dans la section botanique.

Simultanément, à ses travaux d'enseignement et de recherches, nommé Inspecteur général de l'enseignement agricole, en 1883, Edouard Prillieux s'attache au développement de la formation professionnelle agricole en promouvant la création de nombreuses écoles pratiques d'agriculture.

Son aménité, ses bons conseils d'agriculteur, sa haute valeur morale, lui attirent l'estime et la considération de ses concitoyens du Perche, dans le sud duquel il avait acquis, en 1861, sa propriété de la Maléclèche, près de Mondoubleau, pour posséder son propre terrain d'expérimentation, concurremment au laboratoire de pathologie végétale qu'il créera à Paris à partir de 1887. C'est ainsi qu'élu conseiller général du canton de Mondoubleau en 1890- siège qu'il conservera jusqu'à son décès - puis vice-président du Conseil général de Loir-et-Cher, il brigue avec succès, le 3 janvier 1897, la succession au fauteuil sénatorial de M. Dufay, décédé, recueillant 373 voix, sur 679 votants, contre 150 à son concurrent, le député radical Julien.

Elu comme républicain, sans autre épithète, il siège, dans le groupe de l'union républicaine, à la gauche de la Haute Assemblée dans laquelle, outre une compétence particulière à la solution des problèmes touchant, par exemple, l'enseignement professionnel, la recherche scientifique, la production agricole, il apportera le concours permanent de ses suffrages aux gouvernements de la République - notamment à ceux de Waldeck-Rousseau et Emile Combes dans la difficile querelle de la laïcité.

Ne lui apportant que 36 voix sur 623 votants au troisième tour de scrutin, la consultation de 1906 ne lui renouvellera pas le siège qu'il occupait au Palais du Luxembourg.

Le 7 octobre 1915, il s'éteindra, à l'âge de 86 ans, dans sa propriété de la Maléclèche.

Edouard Prillieux était officier de la Légion d'honneur, commandeur du Mérite agricole et officier de l'Instruction publique.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Edouard PRILLIEUX

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