État civil :
Né le 1er mars 1861
Décédé le 7 septembre 1937
Profession :
Avocat
Département :
Vienne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 9 septembre 1906
Elu le 3 janvier 1909
Elu le 11 janvier 1920
Fin de mandat le 8 janvier 1927 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

POULLE (GUILLAUME, JOSEPH, RoBERT), né le 1er mars 1861 à Amiens (Somme), mort le 7 septembre 1937 à Poitiers (Vienne).

Sénateur de la Vienne de 1906 à 1927.

Toute la carrière de Guillaume Poulle s'inscrit dans la ligne naturelle de sa formation : docteur en droit et avocat à la Cour d'appel de Poitiers en 1886, il devient un brillant juriste qui publie d'importants travaux parmi lesquels nous pouvons citer : Des abus de la citation directe (1880) ; Du nom de la femme divorcée ou séparée de corps (1887) ; La séparation de corps devant le Sénat français (1887) ; Traité théorique et pratique des associations commerciales en participation (1887).

Il entre dans la vie publique en 1896 comme conseiller municipal de Poitiers, puis comme maire adjoint en 1898 et conseiller général pour le canton de Mirebeau en 1899.

A la suite du décès de Couteaux, sénateur de la Vienne, il se présente le 9 septembre 1906 pour lui succéder. Il n'est élu qu'au troisième tour de scrutin, par 343 voix contre 334 à Mage, sur 698 votants. Il sera ensuite constamment réélu et siégera au Sénat jusqu'en 1927.

Inscrit au groupe de la gauche démocratique, radicale et radicale-socialiste, Guillaume Poulle devient très rapidement une des personnalités les plus marquantes du Sénat. Il sera le rapporteur pour tous les problèmes d'ordre juridique : législation sur les loyers ; projets et propositions de loi portant modification des divers codes : code civil, code pénal, code d'instruction criminelle, code de commerce, code rural, code de justice militaire. Dans la discussion d'un projet de loi sur la liberté individuelle il fait, le 22 juin 1922, une intervention remarquable, exposant avec chaleur et conviction les raisons qui militent en faveur de la suppression de l'article 10 du code d'instruction criminelle qui donne aux préfets le droit d'instruire, d'arrêter, de faire des perquisitions, de saisir les correspondances, de maintenir en prison les citoyens. Cet article, souligne le rapporteur, véritable instrument de despotisme, doit être abrogé afin de donner des garanties à la liberté individuelle et de mettre fin à des abus possibles. La raison d'Etat, dit-il, ne doit pas couvrir des actes arbitraires accomplis contre des hommes dont, souvent, le tort est d'avoir déplu au pouvoir.

Ses collègues le portent bientôt à la vice-présidence de la commission de législation civile puis à la présidence de cette même commission. Son action est également très efficace dans d'autres commissions aux travaux desquelles il est appelé à participer : commission de l'armée, de la comptabilité dont il présente d'année en année le budget du Sénat.

Ses interventions à la tribune sont nombreuses, qu'il s'agisse de l'emploi des mutilés de guerre, des mesures d'aide matérielle en faveur des étudiants, du travail de nuit des femmes ou de l'obligation scolaire.

Il était membre de la commission d'instruction de la Haute Cour. Pendant la guerre, il fut rapporteur près du conseil de guerre permanent de la 9e région.

Il mourut le 7 septembre 1937 à Poitiers à l'âge de 76 ans.

Il était chevalier de la Légion d'honneur.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Guillaume POULLE

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