État civil :
Né le 30 décembre 1815
Décédé le 7 octobre 1882
Profession :
Amiral
Département :
Inamovible
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 10 décembre 1875
Fin de mandat le 7 octobre 1882 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

POTHUAU (LOUIS-MARIE-ALEXIS), représentant en 1871, ministre, sénateur de 1875 à 1882, né à Paris le 28 octobre 1815, mort à Paris le 7 octobre 1882, entra en 1831 à l'Ecole navale, et fut successivement promu aspirant (15 octobre 1832), enseigne (10 avril 1837), lieutenant de vaisseau (20 octobre 1840) ; capitaine de frégate (19 décembre 1850), capitaine de vaisseau 15 octobre 1855), et contre-amiral (2 décembre 864). Il avait pris part à plusieurs expéditions importantes, avait assisté, à bord du Triton, au bombardement de Tanger et de Mogador, et, pendant la guerre de Crimée, à celui d'Odessa, à bord du Caton qu'il commandait. Il était membre du conseil d'amirauté depuis 1869, lorsque éclata la guerre de 1870. A l'investissement de Paris, il fut nommé (septembre) commandant du fort de Bicêtre et des forts du sud armés par la marine. Puis il reçut (novembre) le commandement de la 6e division de la 3e armée de Paris. A ce titre, il eut à seconder, le 29 novembre, par une diversion du côté de Choisy-le-Roi, la grande attaque tentée sur Champigny: avec les fusiliers marins et quelques bataillons de la garde nationale, il réussit a s'emparer de la Gare-aux-Boeufs, et ce succès relatif lui valut le grade de vice-amiral (12 janvier 1871). Elu, le 8 février suivant, représentant de la Seine à l'Assemblée nationale, le 13e sur 43, par 139,280 voix (328,970 votants, 547,858 inscrits), il fut appelé presque aussitôt par Thiers au ministère de la Marine et des Colonies, qu'il occupa du 19 février 1871 au 22 mai 1873. Il marqua son administration par de : fortes réductions des cadres et une série d'économies dans le matériel, poussa activement les constructions navales et la fabrication des nouveaux canons d'acier, et se prononça à l'Assemblée : pour la paix, pour l'abrogation des lois d'exil, pour les prières publiques, pour le pouvoir constituant de l'Assemblée, contre le service de trois ans. Il prit part à un grand nombre de discussions, notamment sur la situation de Paris après l'insurrection du 18 mars, sur les budgets de la marine, sur les projets de loi relatifs à l'interdiction de fonctions salariées aux membres de l'Assemblée, à la marine marchande, aux lieux de transportation, à la condition des déportés à la Nouvelle-Calédonie, à l'établissement du jury dans lès colonies. Partageant les idées du chef du pouvoir exécutif sur la nécessité d'établir une République conservatrice, il donna sa démission à la chute de. Thiers, le 24 mai 1873. Il prit alors place au centre gauche, se prononça contre le ministère de Broglie, pour la proposition Perler tendant à l'organisation de la République (15 juillet 1874), pour la proposition Maleville demandant la dissolution de l'assemblée (29 juillet 1874), parla contre le projet de loi relatif à l'inéligibilité comme député des militaires et marins, sur la situation de la marine, et, après avoir voté l'ensemble des lois constitutionnelles, fut élu, le 10 décembre 1875, sénateur inamovible par l'Assemblée nationale, le 8e sur 75, par 362 voix (690 votants). Au Sénat, il s'assit au centre gauche, et suivit la même politique que précédemment. Au 16 mai, il vota avec l'opposition contre la dissolution de la Chambre des députés. Après les élections républicaines d'octobre et l'échec des derniers essais de résistance du cabinet du 16 mai, il accepta, dans le nouveau cabinet Dufaure (13 décembre 1877), le portefeuille de la Marine et des Colonies qu'il conserva jusqu'à la retraite de M. Dufaure (3 février 1879), après l'élection de M. Jules Grévy à la présidence de la République. Le 18 février, l'amiral Pothuau fut nommé ambassadeur de la République française à Londres; il donna sa démission l'année suivante (30 avril 1880), revint prendre sa place au Sénat, où il soutint, jusqu'à sa mort, survenue deux ans plus tard, la politique républicaine conservatrice. Grand-croix de la Légion d'honneur (1er avril 1880).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Louis POTHUAU

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